« La toison d’or » (Τὸ χρυσόμαλλο δέρας) de Yannis Ritsos, une (r)écriture grecque moderne

Fiche du document

Auteur
Date

2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.


Sujets proches En Es Fr

Fleece Vellón Laines Toison

Citer ce document

Myriam Olah, « « La toison d’or » (Τὸ χρυσόμαλλο δέρας) de Yannis Ritsos, une (r)écriture grecque moderne », GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne, ID : 10.3406/gaia.2014.1632


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Yannis Ritsos’ «The Golden Fleece » (Τὸ χρυσόμαλλο δέρας), a modern Greek rewrite. The «long story » of the golden fleece is produced in succession as reinterpretations of various genres. Yannis Ritsos’s short poem «The Golden Fleece » (Τὸ χρυσόμαλλο δέρας), published in the collection «Stone Repetition Bars » (Πέτρες Ἐπαναλήψεις Κιγκλίδωμα) and written on May 5th, 1968 during the military junta’s reign, is a modern Greek rewrite of Argonautica by Apollonius of Rhodes. Lending material appearance to the story’s characters at the expense of the plot, the poet emphasizes the vanity of the golden fleece that is so often associated with political power. The poem digresses from the ancient myth to focus on the particular object. The search becomes synonymous with an ordeal and a pretext to evoke the painful experience Yannis Ritsos and his comrades shared while committed to resist dictatorship. The sheepskin appears as an allegory of poetry : the golden fleece causes affliction yet it is an «evidence » in the double sense of the last word in the modern Greek text «μαρτύριο » .

La «vieille histoire » de la toison d’or est composée de «reconfigurations » successives de genres. Issu du recueil Pierres Répétitions Barreaux (Πέτρες Ἐπαναλήψεις Κιγκλίδωμα), le court poème de Yannis Ritsos, «La toison d’or » (Τὸ χρυσόμαλλο δέρας), écrit le 5 mai 1968, après le coup d’État des colonels, est une (r) écriture grecque moderne des Argonautiques d’Apollonios de Rhodes. Par la matérialisation des vivants et une réduction de l’intrigue, l’auteur insiste sur la vanité d’un objet associé au pouvoir. Le poème, détournant le mythe antique, se concentre particulièrement sur la chose. La quête y devient synonyme d’ «épreuve » et «prétexte » pour évoquer l’expérience douloureuse que Yannis Ritsos a partagée avec ses compagnons poètes engagés contre la dictature. Le pelage y apparaît comme une allégorie de la poésie : source de tribulations, la toison d’or est aussi une «preuve » , un témoignage, dans le double sens du mot μαρτύριο qui clôt le texte grec moderne.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en