2016
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Karin Mackowiak, « « Semer » des dents et planter la frontière du sauvage : le mythe thébain des Spartes », GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne, ID : 10.3406/gaia.2016.1696
Les Spartes autochtones, nés des dents du serpent d’Arès sur la terre thébaine, sont l’incarnation d’une idée de sauvage et de ses frontières. Mais ces figures imaginaires sont complexes. Comment expliciter le discours qu’elles mettent en oeuvre ? En faisant des Spartes des personnages emblématiques d’une pensée politique, un paramètre essentiel de la définition du sauvage qui n’a jamais encore attiré l’attention. Il faut aborder le mythe sous l’angle des problématiques qui occupaient la société thébaine archaïque et sa vision du monde où des croyances religieuses se confondent à des conceptions éducatives ou initiatiques. Ensemble, elles ont modelé une représentation des frontières du sauvage que le chercheur doit essayer de comprendre dans son mode de constitution logique comme historique.