Pindare et l’économie numérique

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2016

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Mots-clés

Pindar ; glory ; values ; expenditure ; market ; consumption ; good ; digital economy ; epinikion gloire ; économie numérique ; valeur ; bien ; consommation ; marché ; dépense ; épinicie ; Pindare


Citer ce document

Maya Bacache-Beauvallet et al., « Pindare et l’économie numérique », GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne, ID : 10.3406/gaia.2016.1704


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Résumé En Fr

Pindar and the Digital Economy. Recent interpretations of Pindar’s poems have highlighted their inclusion in the world of the elites in the late sixth and early fifth century BC. These interpretations have been favored by Pindar’s own insistence on social exchanges : charis is the ubiquitous word which characterizes them, and which appears also behind the metaphors of “ expenditure” (dapanè) and “ charge” (ponos). Thus Pindar himself encouraged modern interpreters to understand with socio-economic terms the values system that accompanies epinikion and that he broadcasts. But new economic theories can also bring new light to the socio-cultural phenomenon that is Pindar’s epinikion : redefining the concepts of “ good”, “ consumption” and “ market”, they help us to avoid the assimilation of the Pindaric expenditure to degradation, destruction and annihilation. The link made by Pindar between expenditure and glory takes on new meaning, which will not disappoint the advocates of information economy or of digital economy.

Les interprétations récentes des poèmes de Pindare ont mis en valeur leur insertion dans le champ social et économique des élites de la fin du VIe et du début du Ve siècle. L’insistance même de Pindare sur les échanges sociaux, modélisés par le circuit de la charis, a favorisé ces interprétations : le poète ne parlait-il pas de ces échanges en termes de «dépense » (dapanè) et de «charge » (ponos), incitant ainsi les interprètes modernes à comprendre en termes socio-économiques les systèmes de valeur que l’épinicie accompagne et diffuse ? Nous voulons ici montrer comment les nouvelles théories économiques peuvent à leur tour apporter un éclairage nouveau au phénomène socio-culturel constitué par l’épinicie pindarique : en redéfinissant les notions de «bien » , de «consommation » et de «marché » , elles permettent d’éviter l’assimilation de la dépense pindarique à la dégradation, à la destruction et à l’anéantissement. L’articulation faite par Pindare entre dépense et gloire prend ainsi un nouveau sens, qui ne dépaysera pas les tenants de l’économie de l’information ou de l’économie numérique.

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