2017
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Matthieu Soler, « Les corps des acteurs de l’arène : du rapport sensuel à l’objectivation », GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne, ID : 10.3406/gaia.2017.1726
Les acteurs de l’arène sont des infâmes. De ce fait, leur contact physique est soumis à certains usages sociaux. Les femmes de naissance libre et de la haute société qui se laissent séduire par ces combattants sont dénigrées par les auteurs anciens, même si elles peuvent elles-mêmes tirer une forme d’orgueil de leur relation avec un combattant victorieux. Les gladiateurs ont aussi une vie et sont mariés à des femmes de basse extraction. Il faut reconnaître que le spectacle qu’ils offrent est souvent considéré comme une image du combat amoureux comme en témoignent la figure de Vénus sur les casques de gladiateurs ou la sigillée gauloise. Pourtant, les infâmes sont un «autre » inquiétant, appartenant au monde sauvage et dont le sang est utilisé dans les pratiques magiques.