Secare et urere : le thème de la chirurgie dans l’œuvre philosophique de Sénèque

Fiche du document

Date

2017

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.




Citer ce document

Jean-Christophe Courtil, « Secare et urere : le thème de la chirurgie dans l’œuvre philosophique de Sénèque », GAIA. Revue interdisciplinaire sur la Grèce ancienne, ID : 10.3406/gaia.2017.1728


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

Secare et urere : The Topic of Surgery in Seneca’s Philosophical Works. The fact that a Stoic philosopher makes an extensive use of surgical imagery in his works might seem surprising, but actually, this use which is always related to the key concept of physical pain is the way to develop the notion of a vigorous philosophy. In this philosophy, virtue is acquired at the cost of efforts and sufferings. Thus, in Seneca’s works, it is in surgical imagery that the usefulness of pain obviously appears, whether it be to demonstrate courage, to train to bear pain, or to heal deep-rooted vices. Indeed, to achieve healing, the philosopher must touch the soul with the same vigor that the surgeon touches the body, regardless of the sufferings they may have caused. However, what differentiates the vigorous philosophy from surgery is its duration since time is necessary for the gradual hardening of the soul.

La présence abondante d’images chirurgicales dans l’oeuvre d’un philosophe stoïcien peut paraître surprenante. En réalité, l’utilisation du thème de la chirurgie, toujours lié à la notion-clé de douleur physique, permet de mettre en place la conception d’une philosophie énergique, dans laquelle la vertu s’acquiert au prix d’efforts et de souffrances. Ainsi, l’image de la chirurgie est le lieu où apparaît de manière évidente l’utilité de la douleur, que celle-ci permette de manifester son courage, de s’entraîner à supporter les maux, ou de terrasser des vices trop invétérés. Car, pour parvenir à la guérison, le philosophe doit toucher l’âme avec la même fermeté que le chirurgien touche le corps, quelles que soient les souffrances engendrées. Toutefois, la violence de cette thérapeutique n’exclut pas pour autant sa durée, nécessaire à l’endurcissement progressif de l’âme.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en