1976
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Albert Chominot, « Quelques tendances nouvelles de l'agriculture des U.S.A. », Annales de géographie, ID : 10.3406/geo.1976.17407
L'intention clairement affirmée des pouvoirs publics américains est de favoriser au maximum le développement de la production céréalière et oléagineuse, afin de tirer avantage des conditions favorables du marché mondial (demande solvable plus élevée prix en hausse). Produire de 30 à 50% de blé, soja, maïs en plus en 1985 qu'en 1972 suppose un accroissement des surfaces cultivées et une augmentation des rendements unitaires, c'est-à-dire une utilisation accrue d'inputs industriels. Ceci est peut-être pas possible dans les très grandes structures des exploitations agricoles aux U.S.A (très grandes surfaces par travailleur) sans accroissement de la population agricole active -lequel nécessitera salaires plus élevés et revenus agricoles plus nombreux. La très forte hausse du prix du sol à usage agricole observée depuis 1972 risque fort de se poursuivre, à mesure que l'intensification de la production se révélera nécessaire. Les rapports entre offre et demande de sol sont modifiés en même temps que les rapports entre les travailleurs et la terre évoluent. Dans le même mouvement, fermages et fiscalité foncière augmentent. Au total trois -facteurs de coûts croissants se dégagent : inputs industriels, salaires et revenus agricoles, charges foncières. L'incidence sur les coûts des produits alimentaires est très forte ; il n'y a plus convergence entre les deux objectifs d'alimentation peu coûteuse et de bonne position exportatrice