1980
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Jean-Paul Trzpit, « L'eau précipitable : un paramètre climatique trop rarement exploité », Annales de géographie, ID : 10.3406/geo.1980.19970
L'eau atmosphérique joue un rôle climatique primordial. Pourtant, climatologues et météorologistes n'en donnent, le plus souvent, qu'une évaluation fragmentaire. L'eau précipitable mesure la quasi-totalité de l'eau atmosphérique ; mais cet indicateur d'humidité qui nécessite une exploitation des radiosondages aérologiques n'a guère retenu l'attention des chercheurs français. Dans un premier temps, l'auteur rappelle la définition théorique de l'eau précipitable. Puis il s'attache à l'élaboration d'une méthode simple de calcul mathématique directement compatible avec l'information météorologique recueillie par radiosondage. Enfin, trois exemples suggèrent l'intérêt géographique de ce paramètre climatique. Le premier exemple tente de quantifier l'opposition banale air humide - air sec (fig. 2). Le second présente une évaluation précise de la charge hygrométrique moyenne propre aux diverses masses d'air qui convergent sur la France (fig. 3). Le troisième explique les neiges parcimonieuses des grands hivers par la faible humidité de l'air arctique continental ; inversement, les pluies diluviennes qui s'abattent périodiquement sur la France méridionale découlent de la forte teneur en eau de l'air saharien, humidifié au contact de la Méditerranée (fig. 4). Par-delà ces exemples divers, cette contribution souhaite attirer l'attention du lecteur sur un outil qui permettrait d'une part, de préciser le vocabulaire climatologique usuel, d'autre part de progresser dans la voie d'une climatologie physique normative.