Vents maximums en Savoie et impact des tempêtes durant l'hiver 1989-1990 / Gale-force winds in the Department of Savoie and the impact of storms during the winter of 1989-90

Résumé En Fr

The winter of 1989-90 in the department of Savoie was marked by two periods of extremely high winds. Their dates, speeds and directions are compared with the general characteristics of such winds using long- series data from observations made at Voglans (Chambéry). Although periods of high winds occur virtually each year, seldom is the damage as great as in December 1989 and February 1990. The maximum instantaneous speeds reached record values - particularly at high altitude - but this is insufficient to account for the strength of the winds' impact. Both the intensity and the duration of the squalls, together with the structure of the forest and ground conditions - as in the case of fallen trees - influenced the situation. The cost of the damage which occurred in the west of the department in December and essentially in the east in February will amount to a minimum of 100 millions francs, to which must be added economic and ecological effects which are more difficult to estimate. The manner in which insurance policies cover such rises means that the victims of damage are unlikely to be fully reimbursed.

L'hiver 1989-1990 est marqué en Savoie par l'occurrence de deux forts coups de vent, dont les dates, les vitesses et les directions sont mises en relation avec les caractéristiques générales des vents extrêmes établies à partir d'une longue série d'observations à Voglans (Chambéry). Si la fréquence de ces pointes de vents forts est d'ordre quasi- annuel, en revanche les dégâts n'ont que rarement l'ampleur observée en décembre 1989 et février 1990. Les vitesses instantanées maximales, tout en atteignant des valeurs records -en particulier en altitude- ne suffisent pas à expliquer seules la puissance de l'impact : le couple intensité-durée des bourrasques ainsi que, dans le cas des chablis, la structure des peuplements forestiers et la cohésion du sol sont autant de facteurs conditionnels. Les dégâts, qui marquent l'ouest du département en décembre puis essentiellement l'est lors de la tornade de février, atteignent au minimum 100 millions de francs auxquels il faut ajouter des effets économiques ou écologiques plus difficilement chiffrables. Le système de prise en charge par les contrats d'assurances n' offre probablement pas pour les sinistrés une couverture suffisante.