Who lives in deprived areas in British cities ? / Qui habite les quartiers de grande pauvreté des villes britanniques ?

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2000

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Résumé En Fr

Issues of urban deprivation have played an important role in policy discussion in Britain since the 1970s. Government and various official agencies have adopted statistical approaches to the identification of deprived areas, based on census data for the construction of standart indices. One of these indices (the Townsend Index) is here applied to four major British cities (London, Birmingham, Newcastle- upon-Tyne and Sheffield) and, in each case, it is demonstrated that there is a strong contrast between high deprivation levels in inner city nighbourhoods and relative affluence throughout the suburbs. The populations of deprived areas are shown to include over-representations of those with poor health, families with dependants, lone-parent families, large families, unskilled workers, and those declaring a non- white ethnicity. The elderly were shown not to be concentrated in zones of deprivation. The greatest over-representations were of single parent families. There were certain variations between the cities : in both Newcastle and Sheffield deprived zones included few non-white residents, while the over-representation of families with dependants, of large families and of the unskilled in deprived areas was greater in Birmingham than elsewhere. Both the spatial location and the population composition of deprived areas are different from those experienced in certain other parts of Europe.

Des quartiers à problèmes ont été identifiés dans les villes britanniques depuis la fin des années 1970. Depuis cette période, ils sont devenus la cible privilégiée de la politique de la ville en Grande-Bretagne. Contrairement à la France, sur le plan géographique, ces zones se situent essentiellement dans les banlieues les plus anciennes, c'est-à-dire à l'intérieur de la première couronne urbaine, et proches du centre-ville. Cependant, en termes de caractéristiques socio- économiques, ces banlieues en difficultés, aussi bien en France qu'en Grande- Bretagne, se ressemblent beaucoup. L'identification de tels quartiers pose plusieurs problèmes, liés au choix des critères de définition, aux processus de localisation et aux impacts sur les populations qui y habitent. Ce sont ces questions qui sont posées dans cet article, en étudiant la répartition spatiale de la pauvreté dans quatre grandes villes britanniques, Londres, Birmingham, Newcastle et Sheffield. La pauvreté est souvent le résultat de plusieurs facteurs, qui rendent difficile une définition objective. Pour essayer de tenir compte de cette complexité, une mesure composite est utilisée (Townsend index). Son calcul est réalisé à partir de quatre variables extraites du recensement : le pourcentage de la population active au chômage, le pourcentage des ménages sans voiture, le pourcentage des ménages "non propriétaires" de leur logement et le pourcentage des ménages habitant dans des conditions de surpeuplement. Cet indice a été déterminé pour chacun des quartiers des différentes villes étudiées. Ensuite, il est comparé à d'autres indicateurs sociaux. L'analyse des résultats montre que dans tous les cas, il existe un contraste fort entre les zones de la proche banlieue (inner city) où le niveau de pauvreté est élevé, et la banlieue plus éloignée caractérisée par des populations plus riches. Les habitants des quartiers défavorisés de ces villes se distinguent par une surreprésentation des personnes connaissant des problèmes de santé, des familles nombreuses, des familles mono-parentales, des manœuvres et des populations appartenant aux minorités ethniques. Parmi ces groupes, il s'agit surtout d'une surreprésentation des familles mono-parentales. Au contraire, les personnes âgées sont relativement peu présentes dans ces quartiers. Cette étude confirme qu'il existe bien une zone suburbaine à problèmes qui entoure les centres-villes britanniques. D'une manière générale, les quartiers plus éloignés du centre sont peu caractérisés par la pauvreté. La composition sociale des populations qui habitnt ces zones n'est pas propre à la Grande-Bretagne ; en revanche, c'est la localisation de ces groupes défavorisés qui, par rapport à d'autres pays européens tels que la France, confère une spécificité à la Grande- Bretagne.

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