2002
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Béatrice Bochet et al., « Connaître et penser la ville : des formes aux affects et aux émotions, explorer ce qu'il nous reste à trouver. Manifeste pour une géographie sensible autant que rigoureuse », Géocarrefour, ID : 10.3406/geoca.2002.1563
RESUME Visant une réflexion sur les devenirs de l'idée de ville au sein du processus conduisant à l'urbanisation généralisée de notre société, les auteurs s'interrogent sur ce que peut être l'apport, en géographie urbaine, de la mobilisation d'un référentiel longtemps oublié dans l'analyse de la dynamique des ressources urbaines, le référentiel affectif et émotionnel. Son utilisation semble devenir à la mode, ouvrir certes de nouveaux horizons à l'exploration de tout ce qui tisse et trame notre quotidienneté urbaine, dans nos cités et territorialités à la carte, qu'il s'agisse de nos rapports à la forme spatiale ou des problèmes sociaux qui s'y inscrivent, qu'il s'agisse, évidemment aussi de notre identification à des "communautés-lieux" qui ne sont pas forcément nos quartiers traditionnels. Qu'il s'agisse enfin de faire accepter par les populations concernées des "projets urbains" que les auteurs préféreraient pouvoir encore appeler "projets de ville". Cette mobilisation des affects et des émotions, et dans leur prolongement, le référentiel de "l'amour des lieux", ne va pourtant pas sans danger. Il convient déjà d'en distinguer la nature. Ceux-ci peuvent néanmoins être maîtrisés pour autant que l'on veuille bien pratiquer, un peu durement, même conceptuellement, ce que d'aucuns traitent de science très molle.