Le rivage de Faraman en Camargue (S.E. France) : un géosystème côtier en déséquilibre ; méthodes d'étude -conséquences pratiques

Résumé En Fr

Faraman shoreline (Camargue, SE France) : a coastal unbalanced geosystem. Methods, interpretations and practical inferences. Data about the present erosion problems along Western Camargue Shoreline (Faraman). CSMSE field-datas registred on the beaches and with shallow bathymetry (0 to -10 m), the protection and construction results (sea-walls, groynes) displayed many shore-sections analysis and fluctuations of sandy beaches, to 1989 at 1992. 1/ Shoreline modifications : distances across beatch width, standard deviation analys, coastal segments. Delimitation of the risk degree and littoral erosion gradients (2,5 to 6,5 m / year. ). Forecasting models are controled by shore measurements. In spite of important background ("white noise"), the erosional trend is slongly established with a recent slowing down. 2/ The bathymétrie chart profiles show positive variations (sedimentary accreation) or negative (erosions) with dynamic influences toward the near beaches. 2D an 3D bottom represen¬ tation, differential matrix time chronicles lead to the submarine mobil area identification (sand ridges, channel and erosion grooves). General sedimentary balance presents 74 % of erosional areas (maximum rate near -0,57 m / year) and 26 % for the sedimentary progression surfaces (maximum rate about + 0,25 m / year to + 0,50 m / year). The Faraman Shoreline sand deficit shows a desequilibrated geosystem with many problems in relations to the coast protection installations with a short-dated effects.

Exposé sur l'état actuel des problèmes d'érosion observés sur le littoral occidental de la Camargue (Faraman). Des relevés concernant le trait de côte et les petits fonds (0 à-10 m) permettent une analyse des modifications morpho-sédimentaires des plages entre 1989 et 1992. 1/ Modifications du trait de côte : largeur des plages mesurées, analyse des écarts pour différents segments du littoral. On délimite le degré de risque et les gradients de recul pour les plages les plus menacées (reculs de 2,5 à 6,5 m/an). Les modèles prédictifs utilisés ont été contrôlés par des mesures sur le terrain.Malgré un bruit de fond important, la tendance érosive, plus ou moins ralentie, demeure confirmée. 2/ La bathymétrie des profils littoraux présente des variations positives (engraissement) ou négative (érosion). Une représentation en 2D ET 3D, la matrice des écart en fonction du temps, conduisent à l'identification de zones mobiles (rides, sillons d'érosion). Ces dernières conditionnent l'évolution des plages proches. L'examen des aires positives ou négatives permet de préciser l'évaluation d'un bilan général : 74 % des surfaces observées sont en voie d'érosion, jusqu'à -0,57 m / an au maximum, tandis que 26 % des aires demeurent ou sont enrichies en sédiments : maxima à + 0,25, + 0,50 m / an. La présence d'un géosystème littoral déficitaire en sédiments pose, à Faraman, des problème pratiques de défenses littorales à court terme.