Entre rhétorique et politique : l’histoire dans les collèges jésuites au XVIIe siècle

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1997

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Annie Bruter, « Entre rhétorique et politique : l’histoire dans les collèges jésuites au XVIIe siècle », Histoire de l'éducation, ID : 10.3406/hedu.1997.2909


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Résumé De En Fr

Ist Geschichtsunterricht ein Ausfluß humanistischer Bildungsideale ? Diese These vertrat François de Dainville, der Nestor der jesuitischen Bildungsgeschichte ; allerdings lassen sich die von ihm herangezogenen Quellen auch anders interpretieren. Denn weder die in der Ratio studiorum festgelegten Unterrichtsziele noch die an Hand von Schülbuchern rekonstruierbare Unterrichtspraxis in den Jesuitenschulen stützen die Behauptung, Geschichte sei mittels des Lateinunterrichts zu einem eigenstdndigen Unterrichtsgegenstand geworden. Vielmehr laßt sich zeigen, daß die jesuitischen Lehrer den auf Cicero und Quintilian zuruckgehenden rhetorischen Traditionen eng verhaftet waren, für die Geschichte vor allem eine Form des Diskurses und ihr Studium nur im Zusammenhang mit der ciceronischen Kategorie der antiquitas denkbar war. Dagegen wurde die französische Geschichte in den Jesuitenschulen zwar ebenfalls gelehrt ; sie blieb aber Teil einer ganz spezifischen Unterrichtsform, wurde sie doch von Privatlehrern ausschließlich einem ausgewählten Kreis von adeligen Pensionatszöglingen vermittelt.

Does contemporary history teaching find its origin in the humanities ? That's what the historian of Jesuit education, François de Dainville, endeavoured to show, but the very evidence he relied on can be read in a different light. For neither educational finalities nor teaching practice in Jesuit classrooms, as defined by the Ratio studiorum, or reconstructed from textbooks, support F. de Dainville 's claim that history would have developed into an indépendant school subject through the teaching of the humanities ; rather they highlight the faithfulness of Jesuit teachers to the rhetorical tradition of Cicero and Quintilian, for whom history was chiefly a specific kind of discourse, while the study of the past still belonged to the Ciceronian field of antiquitas. As for the teaching of French history, which also took place in Jesuit colleges, it was part of a different kind of curriculum, taught only to privileged aristocratic boarders by private tutors.

L'enseignement de l'histoire procède-t-il des humanités classiques ? C'était la thèse soutenue par l'historien de l'éducation des Jésuites, François de Dainville, mais les sources sur lesquelles il s'appuyait sont susceptibles d'une autre lecture. Car ni les finalités, ni les pratiques enseignantes des classes des collèges jésuites, telles qu'elles sont définies par la Ratio studiorum, ou qu'on peut les reconstruire à partir de manuels, ne viennent à l'appui de l'idée que l'histoire serait devenue matière scolaire autonome à travers l'enseignement des humanités ; elles mettent au contraire en lumière la fidélité des régents jésuites à la tradition rhétorique venue de Cicéron et de Quintilien, pour laquelle l'histoire était avant tout un type de discours, l'étude du passé ressortissant toujours à la catégorie cicéronienne d'antiquitas. Quant à l'histoire de France, enseignée aussi dans les collèges jésuites, elle relevait d'un autre type d'enseignement, dispensé par des précepteurs privés et réservé à la clientèle aristocratique des pensionnats.

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