Les langues des Indes orientales entre Renaissance et Âge classique

Fiche du document

Date

2008

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.




Citer ce document

Marie-Luce Demonet-Launay et al., « Les langues des Indes orientales entre Renaissance et Âge classique », Histoire Épistémologie Langage, ID : 10.3406/hel.2008.3169


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

East Indian languages were instruments serving the three primary motives of the discovery of new lands : conquest, commerce and conversion. The routes of the languages coincide with those of spices and of silk, especially in the first half of the 16th century when a multitude of idioms were learned in the rush to install fortresses, trading posts and churches, before giving rise to any major scientific interest (for Chinese and Japonese in particular). These " travelling languages" opened Western knowledge to a linguistic colonization. They fed a certain taste for the marvellous which transformed itself throughout the 17th century into literary exoticism. At a time when Protestants conducted their own missions, Jesuits and mendicant orders rivaled each other''s linguistic knowledge. In France, Guillaume Postel, Blaise de Vigenère and Claude Duret provide readings of three versions of these novelties : annexation to a messianic ideal, cognitive interest for universal writing and reprobation of flagrantly pagan ideograms.

Les langues des Indes orientales ont été des instruments au service des trois mobiles de la découverte de nouvelles terres : la conquête, le commerce et la conversion. Les routes des langues coïncident avec celles des épices et de la soie, surtout dans la première moitié du 16e s. où une multitude d’idiomes auront été appris dans la hâte de l’installation des forteresses, des comptoirs et des églises, avant de susciter un intérêt scientifique majeur (pour le chinois et le japonais en particulier). Ces langues pérégrines ouvrent les savoirs occidentaux à une colonisation également linguistique. Elles alimentent un certain goût de la merveille qui se transformera, au cours du 17e s., en exotisme littéraire. À une époque où les protestants conduisent leurs propres missions, jésuites et ordres mendiants rivalisent de compétence linguistique. En France, Guillaume Postel, Blaise de Vigenère et Claude Duret donnent à lire trois traitements de ces nouveautés : l’annexion à un idéal messianique, l’intérêt cognitif pour une écriture universelle et la réprobation à l’encontre d’idéogrammes monstrueusement païens.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en