La rivalité historique entre une modélisation statique et dynamique des faits linguistiques

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2009

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Wolfgang Wildgen, « La rivalité historique entre une modélisation statique et dynamique des faits linguistiques », Histoire Épistémologie Langage (documents), ID : 10.3406/hel.2009.3108


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Résumé En Fr

Linguistic structuralism and later generative grammars were mainly concerned with static (logic-or algebra-based) models. A critical overview of theses developments is given in the first section. Starting from proposals made by René Thom, a small group of linguists and semioticians developed a new strategy to search for morphogenetic principles and mechanisms of self-organization in language. In order to allow a methodological comparison of static (logical, set-theoretical) with dynamical (catastrophist) models, major achievements of dynamical models are summarized : the morphogenesis of vowel systems, configurations of attractors in verbal semantics (valence) and force schemata in a speech act (promise). Beyond a dynamical grammar (based on catastrophe theory), discourse and verbal interactions lead to the question of coordination and its stability. Finally the basic problem of neurodynamic synchrony in compositional semantics asks for chaos control. Our methodological comparison of both strategies leads to a reflection on fundamental relations between mathematics and linguistics. Three different perspectives are distinguished. By way of conclusion, the 1978 “ controversy on catastrophes” and its consequences (drawn differently by Thom and Zeeman) highlight aspects of this relation.

Le structuralisme linguistique et plus tard les modèles de Chomsky ont favorisé une modélisation surtout logiciste et par le fait même statique. Un résumé critique de cette approche ouvre le débat. À la suite de propositions faites par le mathématicien René Thom, un petit nombre de linguistes et sémioticiens ont élaboré une stratégie nouvelle pour la recherche des principes de la morphogenèse et de l’évolution des structures linguistiques. Pour faciliter une comparaison de la stratégie statique (logique, ensembliste) et de la stratégie dynamique (catastrophiste, synergétique) quelques résultats de la modélisation dynamique sont résumés : la morphogenèse d’un système de voyelles, les configurations d’attracteurs dans le noeud verbal de la phrase (l’actance) et les schémas de force dans la promesse. Au-delà d’une grammaire catastrophiste, la modélisation de l’énonciation fait apparaître une dynamique de coordination. Enfin, la composition sémantique demande un contrôle du chaos au sein des groupes neuronaux en interaction (synchronie). Cette comparaison méthodologique mène à une réflexion sur la relation entre mathématique et linguistique en mettant en relief trois façons de voir cette relation. En conclusion la «controverse des catastrophes » des années 1978, les réactions de Zeeman et Thom et les conséquences pour une méthodologie de la linguistique dynamique sont discutées.

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