1981
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M Milhou, « Ignacio Zuloaga et la France », Bulletin hispanique, ID : 10.3406/hispa.1981.4436
Après les très importants travaux d'Enrique Lafuente Ferrari sur Ignacio Zuloaga, sa vie et son art, il restait un seul coin d'ombre à éclairer : les relations du peintre espagnol avec la France et ce depuis l'époque de ses vingt ans où il vint à Paris en quête de Maîtres. L'éminent biographe de Zuloaga avait, par avance, autorisé la critique de son œuvre par cette belle phrase qui dit sa grande probité intellectuelle : « Ce n'est point la pire manière de collaborer avec le futur que de laisser le chemin ouvert à d'autres pour d'éventuelles détections de nos omissions, corrections de nos erreurs et critiques de nos défauts ». La thèse « Ignacio Zuloaga et la France » met en lumière grâce à de très nombreux inédits conservés dans des familles françaises ce que les critiques espagnols ont jusqu'ici ignoré, en particulier le rôle de Maxime Dethomas et l'importance de l'amitié entre Emile Bernard et Ignacio Zuloaga. Le travail suit le jeune Espagnol dans ses différentes fréquentations des milieux artistiques, littéraires et mondains en s'appuyant toujours sur la justification de correspondances et documents d'époque. Ainsi sont étudiées successivement : les relations avec le Pays, le Sud-Ouest; la formation à Paris ; la période cruciale 1895-1898 avec les conséquences de son amitié avec Emile Bernard ; enfin les années de succès à Paris. Ce nouveau travail précise, informe et remet en question l'image un peu trop figée d'un Zuloaga exclusivement peintre national de la «génération de 98».