El término cuento en la literatura románica medieval

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1984

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J. Paredes Núñez, « El término cuento en la literatura románica medieval », Bulletin hispanique, ID : 10.3406/hispa.1984.4541


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Étymologiquement le mot cuento, conte, conto, vient du latin computum (compte, calcul). A partir du sens primitif de « compter des objets » on passa, par translation sémantique, à « conter des faits ». D'après Corominas l'acception « narrer », « raconter », dérivée de « compter », « calculer », de l'etymon latin computare, est en castillan aussi ancienne que cette dernière. Contar, dans le sens de raconter, est fréquent dans les plus anciens textes castillans. Le mot cuento, par contre, n'y apparaît pas. Nous y trouvons les mots fábula, ensiempïo, apólogo, proverbio, estoria, etc., mais pas cuento. Il semble que les auteurs portugais furent plus précis. Tandis que conto, exsmplo, contamento, falamento, renvoient aux contes traditionnels, on applique estorya aux récits plus élaborés. Dans la littérature française le mot conte (avec le sens de récit) est attesté très souvent dans les textes les plus anciens. D'après Bédier conte est un synonyme « non technique » de fabliau. Marie de France appelle ses compositions des « contes ». Le mot est aussi utilisé par les auteurs de « miracles ». Dans la littérature italienne il est déjà attesté dans le Novellino. Mais le mot clé est novella, genre que Boccace va transmettre à toute la littérature européenne. En Espagne ce mot finit par désigner le récit long, tandis que romance (it. romanzo, fr. roman) fut employé pour les ballades traditionnelles et que cuento en vint à occuper un espace couvert dans d'autres domaines linguistiques par les mots de dérivation boccacienne tels que l'italien novella et le français nouvelle. En France aussi conte et nouvelle sont utilisés comme synonymes. Par conséquent, la vaste signification du mot au Moyen Age, qui concerne le récit court en général, semble avoir sa correspondance exacte à l'époque actuelle.

Etimológicamente la voz cuento, conte, conte, deriva del latín computum (cómputo, cálculo). Del sentido primitivo de enumerar objetos se pasó, por translación semántica, a enumerar hechos. Según Gorominas, la acepción « narrar », « relatar », derivada de « contar », « calcular », del étimo latino computare, es tan antigua en castellano como la otra. Contar, en el sentido de relatar, es frecuente en los más antiguos textos castellanos. La voz cuento, por el contrario, no aparece. Encontramos los términos fábula, ensiemplo, apólogo, proverbio, estoria, etc., pero no cuento. Los autores portugueses parece que fueron más precisos. Mientras conto, exemplo, contamento, falamento, se refieren a los cuentos tradicionales, estorya se aplica a los relatos más elaborados. En la literatura francesa el término conte (con el sentido de relato) aparece ampliamente documentado desde muy temprano. Según Bédier conte es un sinónimo « non technique » de fabliau. Marie de Francia llama a sus composiciones « contes ». El término es usado también por los autores de milagros. En la literatura italiana aparece ya documentado en el Novellino, pero el término clave es novella género que Boccaccio se va a encargar de trasmitir a toda la literatura europea. En España este vocablo acabó por designar la narración larga, mientras romance (it. romanzo, fr. roman) se empleó para las baladas tradicionales y cuento vino a ocupar un espacio cubierto en otras áreas lingüísticas por los términos de derivación boccacciana como el italiano novella y el francés nouvelle. También en Francia conte y nouvelle son usados como sinónimos. Así pues, la amplitud de significación del término en la Edad Media, aplicado a la narración corta en general, parece tener su correlato exacto en la época actual.

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