Beatus Ille o la complicidad de historia y novela

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1996

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Joan Oleza, « Beatus Ille o la complicidad de historia y novela », Bulletin hispanique, ID : 10.3406/hispa.1996.4915


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Beatus Ille as a novel, and Antonio Muñoz Molina as a novelist show how both of them are tightly linked with the poetics of experience, so deep-rooted during the eighties. This paper focuses on the parallel attitudes of Antonio Muñoz Molina and Luis García Montero towards the relations between literature and reality, private experience and history, on the value of literary tradition, on the image of the writer, on the daims of sentimentality, on the fictional nature of literary realism or on literature's social usefulness, as the key matters of this poetics. Secondly, the study analizes Beatus Ille narrative strategies to trace in them a new quest for meaning - which is also a classical one - that is opposed to this hackneyed thesis of twentieth- century literary theory which considers the disintegra tion, dissémination or elusiveness of meaning as characteristics of contemporary art and literature. In the third part, the novel's dense and rich time plot, its temporal architecture and the role played by history in it, will be examined minutely in order to prove that Beatus Ille, as Muñoz Molina's most representative novels do, returns to the Spanish Civil War - to history - with a current viewpoint, but doing so from memory, from désire and from consciousness of writing ; therefore history is not denied but assumed as private experience and as a place for fiction. The study concludes by reuniting the different phases in two axes : the relation of Beatus Ille with what has been called a postmodern realism and its incorporation into the new alliance between history and fiction.

Le roman Beatus ille et son auteur Antonio Muñoz Molina sont profondément liés à « la poétique de l'expérience » si enracinée dans les années 80. Cette étude met en parallèle les conceptions qu'Antonio Muñoz Molina et Luis García Montero ont des rapports entre la littérature et la réalité, l'expérience privée et l'histoire, mais aussi de la tradition littéraire, de l'image de l'écrivain, de la revendication de la sentimentalité, de la nature fictionnelle du réalisme littéraire ou de l'utilité de la littérature, qui sont autant de thèmes essentiels de cette poétique. On analyse ensuite les stratégies narratives de Beatus ille pour y montrer le dessein d'une nouvelle (et très classique) quête de la signification, contraire aux thèses si ressassées de la théorie littéraire du XXe siècle sur la dissolution, la dissémination ou la frustration de la signification dans la littérature et l'art contemporains. Dans une troisième partie on examine la riche trame temporelle du roman, son architecture et le rôle qu'y tient l'histoire. On constate ainsi que Beatus ille et, du reste, les romans les plus représentatifs de Muñoz Molina, font encore référence à la guerre civile - l'histoire -, considérée d'un point de vue actuel, mais que c'est par la mémoire, le désir et la conscience de l'écriture, ce pourquoi ils ne tournent pas le dos à l'histoire mais assument celle-ci, devenue expérience privée et territoire de la fiction. On regroupe en conclusion les différents éléments de l'analyse pour aboutir à ces deux points : les rapports de Beatus ille : avec ce que l'on a nommé un réalisme postmoderne et avec les nouvelles alliances de l'histoire et de la fiction.

Beatus Ille como novela, y Antonio Muñoz Molina como escritor, manifiestan una profunda vinculación con « la poética de la experiencia », de tanto arraigo en los años 80. El trabajo reflexiona sobre las posiciones en paralelo de Antonio Muñoz Molina y Luis García Montero acerca de la relación entre literatura y realidad, experiencia privada e historia, así como sobre el valor de la tradición literaria, la imagen del escritor, la reinvindicación de la senti- mentalidad, la naturaleza ficcional del realismo literario o la utilidad social de la literatura, como claves de esta poética. En un segundo momento el trabajo analiza las estrategias narrativas de Beatus Ille para comprobar en ellas el designio de una nueva - y a la vez clásica - voluntad de sentido, en oposición a la tesis tan reiterada por la teoría literaria del siglo XX sobre la disolución, diseminación o decepción del sentido en el arte y la literatura contemporáneos. En un tercer momento se desmenuza la densa y rica trama temporal de la novela, su arquitectura temporal, y el papel que juega en ella la historia, para constatar que Beatus Ille, como las novelas más representativas de Muñoz Molina, retoman la guerra civil - La historia - desde el presente, pero lo hacen a partir de la memoria, del deseo y de la conciencia de la escritura, por lo que más que negar la historia la asumen como experiencia privada y como territorio de la ficción. La conclusión del trabajo anuda los distintos momentos de análisis en torno a dos ejes : la relación de Beatus Ille con lo que he llamado un realismo postmoderno y su incorporación a las nuevas formas de alianza entre historia y ficción.

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