2009
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Claire Garcia, « Sculpteurs et architectes dans le projet de la Voie triomphale à Paris (1931) », Histoire de l'art, ID : 10.3406/hista.2009.3292
L’intégration des monuments publics dans le tissu urbain témoigne des relations complexes qu’entretiennent sculpteurs et architectes. Au début du XXe siècle, la porte Maillot voit son statut évoluer et devient le premier axe de réflexion vers une agglomération plus étendue. En 1930, Léon Rosenthal, riche collectionneur et amateur d’art, organise, sur ses fonds propres, un concours pour décorer la place. Mais Léon Rosenthal fait preuve d’une certaine prudence et ne révèle pas les projets au public. La ville de Paris, conjointement au département de la Seine, décide alors organiser un nouveau concours. Trente-cinq projets sont rendus, dont certains par les architectes du concours précédent. Le regret suscité par le divorce entre sculpture et architecture, et le désir de retrouver une certaine monumentalité, soulèvent la question de la place de l’architecte et du sculpteur, et donc respectivement de l’architecture et de la sculpture, dans les nouveaux développements urbains. Quels échanges s’établissent entre sculpteurs et architectes ? Le monument doit-il s’adapter à l’environnement ou inversement, les constructions doivent-elles être en adéquation avec le monument ? D’une manière plus générale, quelles positions tiennent les architectes et les sculpteurs à cette époque ?