La restauration, source de connaissance, la connaissance, source de restauration ?

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2011

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Isabelle Pallot-Frossard, « La restauration, source de connaissance, la connaissance, source de restauration ? », Histoire de l'art, ID : 10.3406/hista.2011.3352


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Résumé En Fr

Conservation as a source of knowledge, knowledge as a resource for conservation ? About fifteen years ago, an issue of the present journal dedicated to the theme “From conservation to art history” opened with important articles by Paul Philippot and Ségolène Bergeon. While the first discussed Cesare Brandi and the different moments in the life of a work of art, from its creation to its conservation, the second questioned recent evolutions in the concept of conservation-restoration. This article would like to offer a new' analysis of the relationship, as it exists in 2011, between the natural sciences, conservation and the history of works of art. It discusses not only the contribution of science to our understanding of a work of art and to its proper conservation, but also that of art to the natural sciences - both the notable advances this has allowed and the limits and disappointments it has sometimes generated. The article then evokes the symbiotic relationship that can exist between conservation-restoration and research in art history, a reciprocal exchange between conservator and historian who both work towards the preservation of cultural heritage. This paper also reminds us that this sharing of skills has often been unsatisfactory in the past. Indeed, there have been a number of cases of abusive conservation practices since the 19th century, often based on an excess of confidence in scientific knowledge or a lack of respect for the materiality of the work. Lastly, this article examines the emergence of conservation-restoration as a recognized field at the university level in a large number of European countries.

Il y a une quinzaine d’années, paraissait un numéro de la présente revue intitulé « De la restauration à l’histoire de l’art » qui s’ouvrait sur deux articles de fond de Paul Philippot et de Ségolène Bergeon, l’un commentant Brandi et les différents temps de l’œuvre d’art, de la création à la restauration, l’autre s’interrogeant sur les mutations récentes de la conservation-restauration. Aujourd’hui, ce nouvel article se propose de faire le point sur les relations qui s’établissent en 2011 entre sciences exactes, conservation-restauration et histoire des œuvres. Il aborde en premier lieu le double apport des sciences exactes à la connaissance de l’œuvre d’art et à sa bonne conservation, et de l’œuvre d’art à la science elle-même, les notables avancées qu’il a permises, mais aussi ses limites et les illusions qu’il a parfois suscitées. Il évoque ensuite la relation réciproque entre les opérations de conservation et de restauration et la recherche en histoire de l’art, l’enrichissement mutuel du restaurateur et de l’historien au service de la conservation du patrimoine. Il rappelle également que cette mise en commun des compétences ne s’est pas toujours faite de façon idéale, et que les dérives ont été nombreuses depuis le XIXe siècle, souvent fondées sur un abus de confiance dans les connaissances acquises ou un manque de respect pour la matérialité de l'œuvre. Enfin, cet article fait le point sur l’émergence dans de nombreux pays d’Europe d’une véritable discipline de la conservation-restauration au niveau universitaire.

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