Le « tout », le « total » et la folie des grandeurs dans l’art des jardins au XVIIIe siècle

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2011

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Ilona Woronow, « Le « tout », le « total » et la folie des grandeurs dans l’art des jardins au XVIIIe siècle », Histoire de l'art, ID : 10.3406/hista.2011.3377


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Résumé En Fr

The “all”, the “Total”, and Delusions of Grandeur in Garden Art in the Eighteenth Century During the Enlightenment, the idea of the possible synthesis of all the arts conjured up as much fascination as it does uneasiness. It manifested itself in two major issues : the adaptation of techniques and processes borrowed from other registers, and the realization of multi-artistic projects. Garden art, freed from the gardener’s line and level (tools associated with French-style gardens) and recently promoted to the rank of a liberal art, held the promise of being able to unite all of the arts within landscape. Well aware of the inherent difficulties of encompassing all modes of expression (the Enlightenment examined technical problems as well as the physiological dispositions of man), enthusiasts of garden art defended the legitimacy of its aspirations. What is the aesthetic and ethical value of a garden conceived of as a trans-disciplinary project ? How does the garden as total art avoid the pitfall of delusions of grandeur ?

Le concept de la synthèse de tous les arts éveille autant de fascination que d’inquiétude au siècle des Lumières. Il investit deux problématiques éminentes : l’adaptation de techniques et de procédés empruntés à d’autres registres et la réalisation de projets multi-artistiques. libéré du cordeau et du niveau, outils associés aux jardins à la française, nouvellement admis au cercle des arts libéraux, l’art des jardins est porteur d’une promesse de réunion de tous les arts au sein du paysage. Conscients des difficultés inhérentes à l’ambition d’embrasser l’ensemble des modes d’articulation - les Lumières scrutent dans ce contexte aussi bien les problèmes techniques que les dispositions physiologiques de l’homme -, ses amateurs défendent la légitimité de ses aspirations. Quelle est la valeur esthétique et éthique du jardin conçu comme un projet transdisciplinaire ? Comment le jardin en tant qu’art total échappe-t-il au danger de la folie des grandeurs ?

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