La réforme agraire dans la Russie post-soviétique. Point de vue d'un historien

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1994

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Viktor Danilov et al., « La réforme agraire dans la Russie post-soviétique. Point de vue d'un historien », Histoire & Sociétés Rurales, ID : 10.3406/hsr.1994.861


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Résumé En Fr

Agrarian Reform in post-Soviet Russia : the Point of View of an Historian, Victor Danilov Contrary to all expectations, Russian farmers did not receive favourably the agrarian reform which was supposed to free them at last. Far from taking advantage of the right given to them of leaving the Kolkhoz and Sovkhoz, they chose to adopt an attitude of open resistance to decollectivization. According to the author, the failure of the agrarian reform is explained in a large part by the «bureaucratic extremism» with which it was accomplished during the winter 1992-1993, and also by the extreme subdivision of the process of production and by the lack of support given to cooperative and individual formulas. The end of price controls and the deregulation of services increased the inequality between urban and rural areas. From Stolypin to Gorbachev, the transformation of the countryside has always been forced upon it from above. With no autonomy of management and no real freedom of choice, farmers remain victims of the Nomenklatura. The crisis in agriculture which is reflected in the general decrease of production opens a new era of uncertainty.

Contre toute attente, les paysans russes n'ont pas accueilli favorablement la réforme agraire qui devait enfin les libérer. Loin de profiter du droit qui leur était offert de sortir des kolkhozes et des sovkhozes, ils ont adopté une position de résistance ouverte à la décollectivisation. Pour l'auteur, l'échec de la réforme agraire tient en particulier à «l'extrémisme bureaucratique » avec lequel elle s'est effectuée au cours de l'hiver 1992-1993, mais aussi à la parcellisation du processus de production et au manque de soutien accordé aux formules coopératives et individuelles. La libération des prix et des services a accru l'inégalité entre villes et campagnes. De Stolypine à Gorbatchev, les transformations des campagnes ont toujours été imposées d'en haut. Faute d'autonomie de gestion et de réelle liberté de choix, les paysans restent victimes de la nomenklatura. La crise de l'agriculture, que traduit la chute générale de la production, ouvre une ère d'incertitudes.

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