2003
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Guillaume Pierre et al., « Méthodes de quantification du recul des falaises : l'exemple du cap Blanc-Nez (Pas-de-Calais, France) », Hommes et Terres du Nord, ID : 10.3406/htn.2003.2833
L'érosion des côtes à falaises est souvent exprimée par des vitesses de recul. Sur le site du cap Blanc-Nez, celles-ci ont été déterminées par la comparaison de plans cadastraux et par des techniques photogrammétriques. Trois périodes ont ainsi été couvertes : 1834-1987 (ou 1834-1991 selon les communes), 1939-2002 (ou 1944-1999 selon les techniques photogrammétriques utilisées) et 1999-2002. Les marges d'erreur sur les valeurs de recul obtenues sont très variables. Difficile à estimer mais probablement supérieure à 10 m pour la comparaison des plans cadastraux, elles s'étalent entre ± 14 cm et ± 2,5 m pour les méthodes relevant de la photogrammétrie. Tous les résultats montrent cependant une très forte variabilité spatiale de l'évolution du trait de côte. Au cap Blanc-Nez, par exemple, des sections parfaitement figées depuis 64 ans jouxtent des zones où la falaise a reculé de 40 m. Mais à plus petite échelle, plusieurs secteurs se distinguent assez nettement. Cela traduit la diversité des paramètres qui influent sur la vitesse de recul de la falaise : stratigraphie, altération de la craie, hauteur de la falaise, etc.