2012
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Goran SONESSON, « The Foundation of Cognitive Semiotics in the Phenomenology of Signs and Meanings », Intellectica (documents), ID : 10.3406/intel.2012.1105
Le fondement de la sémiotique cognitive à partir de la phénoménologie des signes et des significations. La sémiotique cognitive, qui a récemment été inventée dans des contextes différents en tant que nouveau paradigme pour les sciences humaines et sociales, vise à marier les sciences cognitives avec la sémiotique. Alors qu’elles ont généralisé la notion de cognition pour la faire recouvrir pratiquement toute la vie mentale (y inclut des aspects «subpersonnels»), les sciences cognitives n'ont guère laissé de place spécifique aux phénomènes de sens. La sémiotique, d'autre part, au moins dans certaines de ses manifestations, celles, notamment, inspirées par Peirce, tend à résoudre tous les phénomènes dans des constellations de signes. Le résultat, dans les deux cas, ne peut être que l'obscurité et la confusion conceptuelle. D’un point de vue épistémologique, la tâche de la sémiotique cognitive consiste à mettre ces deux instances de la vision unique en rapport, localisant la mentalité et les signes chacun dans leurs lieux propres. La première partie de l'essai s’occupe de la méthode phénoménologique en l’utilisant en particulier pour élucider le sens de la perception, très différent du sens inhérent au signe. En particulier, nous allons poser la question de savoir si la perception contient, dans un sens ou autres, des propositions. La deuxième partie présentera le signe comme une notion élémentaire de la sémiotique cognitive, provenant principalement d'une compréhension phénoménologique, tout an faisant aussi appel à certaines idées dérivées de Piaget. Au lieu d'identifier tous les véhicules de signification aux signes, la notion de signe sera réduite à un cas très particulier de signification, distincte des autres types de sens donnés plus directement dans la perception. Finalement, dans la troisième partie, nous allons comparer la notion de signe à l’analyse néo-gricéenne du sens, tirant la conclusion que, dans la plupart des cas, la notion de signe rend compte de ce genre de signification, mais que le sens du type de Grice reste nécessaire dans des cas singuliers et des contextes spécifiques.