1989
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Evelyne Sorlin, « Le forficule et l'oreille dans Finnegans Wake », Etudes irlandaises, ID : 10.3406/irlan.1989.2512
L'essence intime d'Earwicker est éclairée ici par le biais d'une approche entomologique (inaugurée dans un article précédent) - celle du perce-oreille - justifiée par l'intérêt de Joyce lui-même, pour cet insecte. Cette démarche qui permet d'expliquer du même coup deux passages obscurs dans Finnegans Wake, notamment, le conte d'Earwicker et le dialogue de Mutt et Jute, nous dévoile les restes archéologiques d'un monde humain nocturne, à l'image du Forficule auriculaire auquel il emprunte toute sa signification, monde dans lequel l'oreille féminine, source de ragots et de vie, est le complément indispensable du perce-oreille viril, à ses heures guerrier et funeste.