The Book of Evidence

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1994

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Résumé En Fr

The Book of Evidence is ostensibly a murder story, but the story itself is not of the first importance. The key to the novel lies in the telling. Freddie Montgomery is unable to imagine the woman he kills vividly enough because his imagination is caged by art. His way of perceiving reality is tainted by artistic precedents. The world depicted in the novel is an extension of the Nietzschean ideas informing Mefisto, in particular by exploring Nietzsche's notions as to the nature of evil and badness. Like many Banville protagonists before him, Freddie is essentially an artist whose art conceals art. By dint of a rich number of intertextual references to Nabokov's Lolita, The Book of Evidence creates a narratorial consciousness that assesses life in terms of literature, film and art. Freddie names his paramount sin as a failure of imagination. His book of evidence effects an act of parturition by caging the murdered victim in a work of art. Freddie's redemption lies in an acknowledgement of the disjunction that exists between the artistic and the commonplace world and the impossibility of ever bridging the gap.

The Book of Evidence nous présente, si l'on en croit les apparences, l'histoire d'un meurtre ; et pourtant l'histoire, elle-même, ne revêt pas une importance primordiale. Freddie Montgomery n'est pas en mesure de se représenter de façon suffisamment suggestive la femme qu'il tue, parce que son pouvoir de représentation est sous l'empire de l'art. Le monde dont il est question dans ce roman n'est rien d'autre que la poursuite des idées de Nietzsche, qui sont à la base de Mefisto, surtout en ce qui a trait aux conceptions du philosophe en matière de mal moral. Freddie est essentiellement un artiste dont l'art occulte l'art. En recourant à une foule d'allusions intertextuelles à la Lolita de Nabokov, The Book of Evidence génère une conscience narrative, porteuse d'un jugement sur le réel par le truchement de la littérature, du film et de l'art. Quant à Freddie, son péché cardinal réside dans l'incapacité qui est sienne de se représenter les choses ou les êtres. Dans son «livre des preuves» on a affaire à une sorte de délivrance où la victime se voit bannie dans une oeuvre d'art. Le « salut» de Freddie est la résultante d'un aveu, à savoir que le monde de l'art et celui de tous les jours sont différents et qu'il est impossible de surmonter l'abime qui les sépare.

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