1999
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Sophie Ollivier, « Les historiens irlandais et le bicentenaire de 1798 », Etudes irlandaises, ID : 10.3406/irlan.1999.1517
Le centenaire de la rébellion de 1798 est le moment où 1798 est devenu le mythe fondateur d'un nationalisme républicain d'une part, catholique d'autre part. Le bicentenaire, organisé par les gouvernements du Nord et du Sud, est le moment où culmine la recherche historique et où le discours officiel fait appel au discours scientifique. Parmi les nombreux thèmes traités, trois ont retenu notre attention. Le premier concerne l'idéologie des United Irishmen, qui deviennent des contemporains. Le républicanisme est étudié par Thomas Bartlett, Kevin Whelan et Tom Dunne. Le deuxième thème est la question des Defenders. Nancy Curtin, Louis Cullen, Jim Smyth, et Marianne Elliot éclairent dans leurs travaux un mouvement dont l'histoire définitive n'a pas encore été écrite. Le troisième thème concerne l'alliance entre protestants et catholiques. A. T. Stewart étudie la rébellion d'Antrim. Trevor McCavery et K Whelan expliquent de façons diverses le retournement des presbytériens. Selon Ian McBride, les presbytériens n'ont pas tous eu peur de parler de 1798. En 1998, la remise en question d'idées ancrées dans la mémoire collective est à l'ordre du jour. Empruntant une définition de Nietzsche, Kevin Whelan définit l'histoire comme « ce qui fait mal ».