1998
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Monique Gessain et al., « L'évolution du lévirat chez les Bassari », Journal des Africanistes, ID : 10.3406/jafr.1998.1170
Chez les Bassari du Sénégal Oriental, le lévirat (selon lequel la veuve est héritée par le frère de son mari) concernait en 1930 toutes les veuves. Depuis, sa fréquence est passée de 91 % (de 1930 à 1959) à 65 % (de 1960 à 1979) et 17 % (de 1980 à 1995). Aujourd'hui, les femmes non héritées ne se marient pas plus souvent qu'autrefois avec un autre homme que le frère de leur mari mais choisissent de vivre soit chez un de leurs enfants, soit seules. Parmi les faits démographiques, économiques et psychologiques qui peuvent contribuer à cette évolution, l'un semble très important : la fréquence accrue des épouses âgées quittant le domicile de leurs maris pour s'installer chez un de leurs enfants, chez qui, devenues veuves, elles resteront.