Ni ager, ni hortus : la forêt dans tous ses états. Quelques réflexions sur les relations sociétés/forêts inspirées par Jacques Barrau

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2000

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Résumé En Fr

Speaking from the background of a work experience in tropical forestry, I present a very personal interpretation of the opposition between hortus and ager developed by Barrau to characterize the diversity of nature and resource domestication. Integrating the particularities linked to forest ecosystems and to the relations between farmers and forests, I propose to define a third dimension in domestication, embodied in the paradigm of "domestic forest". I then propose to reinterpret deforestation dynamics in the tropics by the light of the contemporary crisis of the relation between societies and nature in general, and forests in particular. Finally, I suggest that the renovated discussions about forest conservation and restoration reveal the emergence of a new form of collective treatment of nature. This new way of treating nature materializes the new role contemporary societies set for themselves in a planet that becomes more and more domesticated.

Cet hommage est articulé autour d'une déclinaison très personnelle de l'opposition développée par Jacques Barrau entre hortus et ager pour appréhender la diversité des modes de domestication par l'homme des milieux et des ressources. En intégrant au cadre d'analyse que propose Barrau les particularités des milieux forestiers et des relations agriculteurs/forêts, je propose de casser cette opposition binaire en introduisant une troisième dimension, synthétisée dans le paradigme de « forêt domestique ». Questionnant ensuite le rapport plus global des sociétés à la forêt, je propose de relire les dynamiques de déforestation sous les tropiques à la lueur de cette opposition entre forêt domestique et les autres types de forêt, opposition qui renvoie à la crise contemporaine des représentations du rapport des sociétés à la nature. Au-delà de ce débat sur la déforestation, les nouveaux questionnements sur la conservation et la restauration des écosystèmes forestiers indiquent l'émergence d'une nouvelle forme de traitement collectif de la nature, qui traduit la matérialisation de nouvelles manières de voir et d'interpréter la place que se redéfinissent les sociétés contemporaines sur une terre de plus en plus domestiquée.

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