1996
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Roch Yao Gnabéli, « Les funérailles dans les entreprises ivoiriennes », Journal des anthropologues, ID : 10.3406/jda.1996.1991
On considère tantôt les pratiques funéraires africaines comme un facteur de déstabilisation et d'appauvrissement, tantôt comme un facteur de convivialité et de reproduction culturelle. Au sein des entreprises ivoiriennes, les conflits, les stratégies (ouvrières et patronales) et les diverses formes de mobilisation de ressources financières que suscitent les funérailles, permettent d'affirmer que l'on a affaire à une articulation majeure entre le travail et le hors-travail. L'enjeu des dépenses funéraires est tel que les «caisses de solidarité », dont la mise en place est, au départ, essentiellement motivée par la prise en charge de ces dépenses, font aujourd'hui partie des conditions «normales » de fonctionnement des entreprises ivoiriennes et leur mise en place est devenue incontournable pour les gestionnaires des ressources humaines.