La peste noire (1348), entre Histoire et biologie moléculaire

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2016

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Pierre Toubert, « La peste noire (1348), entre Histoire et biologie moléculaire », Journal des Savants, ID : 10.3406/jds.2016.6338


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Résumé En Fr

Research on the terrific pandemy of bubonic pest of 1348 («Black Death » ) and its various aspects from medical, demographic, social and cultural points of we has made considerable progress since the good synthesis of Dr. J.-N. Biraben (1975). We can now rely on the remarkable achievements of Professor O. J. Benedictow (2006-2010) which can rightly be considered as ‘ the complete History” of the Black Death. At the same moment, extraordinary advances in the field of molecular biology have enriched the question of an unexpected set of new and irrefutable sources : namely genomic sequencing of the ancient pathogens (Yersinia pestis) responsible of the historical outbreak of 1348. Enormous technical progress made secure the ancient DNA reconstruction based on samples (bones and especially dental pulp) taken from the remains of victims of the Black Death without any risk of contamination. This mass of research and abundant publications flow from the 2010 on, due to international most valuable teams of experts in ancient DNA are largely ignored – or simply not accessible – to the common mediaevalists. This article aims to present the current situation and discuss the conditions of a highly desirable dialogue between historians and specialists of ancient DNA.

Les recherches sur la Peste Noire de 1348-1350 et ses différents aspects d’ordre médical, démographique, social et culturel ont fait des progrès considérables depuis l’ample synthèse – d’ailleurs excellente en son temps – du Docteur Jean-Noël Biraben (2 vol., 1975-1976). Ce sont désormais les très remarquables travaux de O. J. Benedictow (2006-2010) qui peuvent être à juste titre qualifiés de «complete History » de la Peste Noire. Au moment même cependant où paraissait la somme de Benedictow, les progrès extraordinaires de la biologie moléculaire ont enrichi la question d’un ensemble inattendu de sources absolument nouvelles et de facto irréfutables : à savoir le séquençage génomique des anciens germes pathogènes responsables de la peste bubonique (Yersina pestis), ceci à partir d’échantillons (ossements et surtout pulpe dentaire) prélevés sur les restes de victimes de la grande pandémie de 1348. Cette masse de recherches et de publications dues à des équipes internationales de spécialistes de l’ADN ancien sont difficiles d’accès et largement ignorées par les historiens. Le présent article a pour objet de tenter une présentation de la situation actuelle et d’évoquer les conditions d’un dialogue nécessaire entre historiens et biologistes spécialistes de l’ADN ancien.

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