2012
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Sébastien Lebaut et al., « L'apport de l'analyse hydrologique dans la connaissance du karst oxfordien de l'interfluve Meuse/Marne », Karstologia, ID : 10.3406/karst.2012.2711
En Lorraine, les calcaires de l'Oxfordien ont une puissance pouvant atteindre 250 m mais ils apparaissent peu karstifiés, excepté sur l'interfluve Meuse/Marne. Sur ce plateau, le Haut-Pays, le karst est connu depuis l'époque romaine à Grand et depuis le 19ème siècle à Trampot. Depuis les années 1960, le karst de ce secteur a fait l'objet de nombreuses investigations scientifiques, surtout spéléologiques, qui ont abouti à un inventaire des formes exo-et endokarstiques quand cela était possible (réseau Hadès). Des traçages colorimétriques ont permis d'établir des modèles de circulation souterraine des eaux dans les calcaires. Finalement le karst oxfordien de ce secteur a déjà fait l'objet de nombreux travaux. Néanmoins les résultats portaient sur des mesures ponctuelles que ce soit dans le temps ou dans l'espace. L'investigation de ce système karstique à partir de données hydrométriques récentes (2007-2008), s'inscrivant sur au moins une année hydrologique apporte un nouvel éclairage sur ce karst. A l'échelle annuelle les bilans hydrologiques permettent de calculer les surfaces des bassins hydrogéologiques aux exutoires. L'analyse fonctionnelle à partir des débits moyens journaliers ou horaires, quant à elle, permet de préciser la nature du karst oxfordien sur le plateau, en zone d'alimentation de l'aquifère régional captif qui s'écoule vers le centre du bassin de Paris.