2014
Copyright PERSEE 2003-2025. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Jean Delannoy et al., « La modélisation 3D, outil de transfert des connaissances Exemple de la réplique de la grotte Chauvet Pont d’Arc : la caverne du Pont d’Arc (Ardèche, France) », Karstologia (documents), ID : 10.3406/karst.2014.3059
Très peu de temps après sa découverte en décembre 1994, plusieurs décisions majeures ont été prises autour de la grotte Chauvet-Pont d’Arc (Ardèche) : la priorité donnée à la conservation, l’engagement par l’État sur une recherche pluridisciplinaire, la demande d’inscription auprès de l’UNESCO et la réalisation d’un fac-similé permettant à un large public de découvrir le patrimoine exceptionnel de cette cavité. Cet article traite de ce dernier point. Il retrace l’esprit et les différentes étapes de la réalisation de la réplique (la caverne du Pont-d’Arc, Ardèche). Portée par les collectivités territoriales (département Ardèche et région Rhône-Alpes) avec le soutien de l’État et de l’Europe, elle a mobilisé une large communauté d’acteurs (scientifiques, architectes, scénographes, géomètres, artistes, sculpteurs, modeleurs…) qui ont uni leurs compétences pour restituer au mieux l’essence première de la grotte Chauvet-Pont d’Arc, la forte osmose entre les entités graphiques et le paysage souterrain. Dès les prémices du projet, il a été décidé de replacer les oeuvres dans leur environnement respectif et de respecter la géographie des représentations pariétales. Devant l’impossibilité de restituer l’ensemble de la grotte (8 400 m2), seules certaines parties de celle-ci, centrées sur les panneaux pariétaux majeurs, ont été reproduites dans la caverne. S’est alors posée la question de l’ajustement de ces différentes parties pour recréer une cavité qui ait l’apparence de la vraie grotte et ce dans l’espace contraint de 3 000 m2 du bâtiment. Les outils 3D ont été fédérateurs pour la conception scénographique de la réplique, la reconstruction des paysages souterrains de la «caverne», la médiation avec les différentes entreprises ayant travaillé à cette restitution et le travail des sculpteurs, modeleurs et artistes ayant reproduit la cavité et les panneaux pariétaux. L’article souligne les différents apports des outils 3D dans les principales étapes du chantier de la plus grande restitution de grotte ornée réalisée à ce jour.