2002
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Alain Chauvot, « Défaites militaires et problèmes internes dans les panégyriques d’époque tardive (289-313) », Ktèma, ID : 10.3406/ktema.2002.2343
Examen du thème du malum dans les panégyriques latins (289-313). Les œuvres les plus proches du pouvoir sont plus volontiers enclines aux généralités, alors que celles qui paraissent davantage exprimer le point de vue des populations sont plus concrètes. Le malum a des dimensions chronologiques variables : il peut prendre fin avec l’action de Maximien, mais il arrive que ce soit après le règne de Gallien, la période commençant avec Claude le Gothique étant connotée positivement. Ce temps du malum peut être vécu moins à l’échelle de l’Empire qu’à celle de la cité : c’est ainsi que pour les habitants d’Autun, l’époque sombre est par excellence celle de 269-270, évoquée, avec des accents différents, en 298 et en 311. Quant aux responsabilités du malum, elles ne sont pas de même nature. Pour les Panégyristes de 298 et de 3 1 1, il s’agit de causes internes à l’Empire. Pour les Panégyristes les plus proches du pouvoir (289, 291, 307, 313), les facteurs sont très contraignants : fatum (291), éléments naturels (291, 307), ou externes à l’Empire : impetus barbare (291), ou bien traduisent la métamorphose de citoyens qui se déromanisent (289, 313). Quant aux autres œuvres (297, 310), elles mentionnent comme facteurs soit le destin, soit le comportement des Princes, comme si elles laissaient ouverte une alternative entre deux types d’explication.