2010
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Gérard Siebert, « La réception de l'art géométrique grec dans l'historiographie (fin du XIXe-milieu du XXe siècle) », Ktèma, ID : 10.3406/ktema.2010.2505
Dans le contexte culturel de la fin du XIXe siècle, à la fois dominé par le goût académique traditionnel et caractérisé par les créations de l’Art Nouveau, le style géométrique grec échappait d’abord aux repères et aux classements. Les figurines de bronze et les vases peints révélés pat les fouilles d’Olympie et du Céramique d’Athènes révélaient un répertoire et une manière que l’on taxait généralement de «primitifs » . Les origines de ce style, si étranger aux formes de l’hellénisme classique, étaient recherchées tantôt dans l’art du Proche-Orient (et notamment à Chypre), tantôt dans la préhistoire indo-européenne. De bons observateurs soulignaient néanmoins la force expressive des figures humaines et animales, la cohérence et l’harmonie des compositions adaptées à la morphologie des supports céramiques. Les études savantes mettaient progressivement en place une chronologie et un panorama d’écoles régionales. Avec la réception du style géométrique grec, annonciateur de la modernité, l’esthétique de la mimèsis commençait à perdre sa préséance.