2015
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Silvio Cataldi, « Isocrate et quelques considérations sur la royauté grecque et chypriote », Ktèma (documents), ID : 10.3406/ktema.2015.1467
On explore au début la mythique figure d''Agamemnon, dotté de nombreuses et excellentes vertus, paradigme aussi pour Philippe II selon Isocrate. Un autre exemple admirable est le monarque chypriote Évagoras, roi d''abord de Salamine et puis de toute l''ile. Objets d''observation analytique sont ses vertus physiques et morales, ses gestes héroïques et son attention intelligente aux affaires de la cité. Isocrate dans l'Ëvagoras expose à Nicoclès, fils héritier d''Évagoras et ancien élève du rhéteur athénien, sa conception de la royauté. Fondamentaux sont aussi les deux discours éducatifs sur la royauté et la citoyenneté, adressés beaucoup d''années auparavant : le premier est consacré aux fonctions politiques, judiciaires et militaires du jeune roi et le second, aux devoirs civiques des citoyens de Salamine. A la fin de l''essai, un nouvel aperçu est ouvert sur la royauté spartiate et les rapports entre les rois de Sparte et les perièques laconiens, considérés par les citoyens de Sparte comme insuffisamment agathoi pour protéger leur rois, à moins qu''un modèle nouveau de rapports juridiques puisse servir à instaurer un nouveau rapport hégémonique entre les rois spartiates et les périèques d''une part, et sur plus large échelle entre Philippe II et les Grecs, parce que ceux-ci ont besoin, inférieurs comme périèques laconiens, d''une royauté hégémonique qui se pose en chef de toute la Grèce.