2016
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Maddalena Vallozza, « L’Éloge d’Hélène d’Isocrate en tant que texte d’école », Ktèma (documents), ID : 10.3406/ktema.2016.1489
D’Aristote dans sa Rhétorique au commentaire de Sandra Zajonz en passant par l’essai récent de Thomas Blank, l’Éloge d’Hélène d’Isocrate a fait l’objet de jugements souvent différents. Des jugements qui se fondent sur la particularité de sa structure, caractérisée par un long préambule, centré sur la critique des éloges paradoxaux (1-15), et par de nombreuses et vastes digressions, sur Thésée (18-38), sur Pâris (41-48), sur la beauté (54-60), qui à l’évidence rend plus complexe l’identification d’une clé de lecture valable pour l’oeuvre tout entière. Je voudrais ici chercher à dépasser cette difficulté, en développant l’analyse de certains aspects du discours qui permettent de mettre en lumière un dénominateur commun, le caractère de l’Éloge d’Hélène en tant que texte d’école, un texte en quelque sorte «ouvert » à des instances et des nécessités liées à un contexte païdeutique immédiat, relevant donc de l’enseignement des normes qui gouvernent le discours dans le cadre du genre épidictique, normes énoncées, construites et appliquées à l’acte même de la rédaction.