Le budget des Monuments historiques 1830-1920: les moyens d'une politique de protection

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2002

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Arlette Auduc, « Le budget des Monuments historiques 1830-1920: les moyens d'une politique de protection », Livraisons d'histoire de l'architecture (documents), ID : 10.3406/lha.2002.900


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Das Budget der Monuments historiques 1830 — 1920 : Die Mittel einer Politik zum Schutz der Bauwerke, von Ariette Auduc. Von 1830 bis 1914 wird eine Dienststelle fur den Schutz und die Restaurierung der historischen Bauwerke eingerichtet. Bis 1876 sind ihre Anfange bescheiden und die finanziellen Mittel begrenzt. Eine Doktrin wird aufgestellt: der Schutz der Bauwerke ist Teil der Konstruktion der nationalen Geschichte und Erinnerung, unter der Federfuhrung des Staates, der die historischen Bauwerke als solche ausweist und den Kommunen unter seiner wissenschafdichen Leitung hilft, sie zu restaurieren. Trotz der als notwendig erachteten Konzentration der Hilfen gibt es zahlreiche dringende Fälle und die Kredite verteilen sich auf viele Bauwerke, selbst noch nach dem Auftauchen des Begriffes des Bauwerktypus nach 1848. Spezielle Gesetze erlauben es, groBe Baustellen einzurichten, die unter dem Zweiten Kaiserreich zur Regel werden. Die Dritte Republik setzt diese Politik diskussionslos fort. Von 1876 bis 1886 wachsen die Kredite an. In dieser Periode relativen Wohlstands wird eine Restaurierungsdoktrin fur einige wenige groBe Restaurierungsarbeiten aufgestellt, die unter der Leitung der Monuments historiques stehen, dessen Dienststelle sich nun untergliedert. Die wirtschaftliche Krise der 90er Jahre des 19. Jahrhunderts zwingt zu gröfierer finanzieller Härte bei den RestaurierungsmaSnahmen. Neue Finanzierungsquellen mussen gerunden werden, wâhrend gleichzeitig die Zahl und Bandbreite der historischen Bauwerke unaufhörlich wächst. Im Vorfeld der Abstimmung uber die Trennung von Kirche und Staat scheint die Dienststelle nicht mehr in der Lage zu sein, ihre Aufgaben zu erfullen. Die Abstimmung uber dieses Gesetz bringt nach und nach die Bindung eines Teil des Kultusbudgets an das der Schônen Künste mit sich. Damit wachsen die finanziellen Ressourcen der Dienststelle der Monuments historiques, aber auch seine Ausgaben beträchtlich, da die Zahl der klassifizierten Bauwerke plötzlich stark anwächst. Demzufolge muss die Dienststelle neu organisiert werden, um den Problemen mit neuer Reichweite gewachsen zu sein. Ein neues Gesetz zum Schutz der Bauwerke wird verabschiedet und eine nationale Kasse fur die Monuments historiques geschaffen, was zusätzliche Einnahmequellen mit sich bringen sollte.

A Budget for Historic Buildings 1830-1920 : Means devoted to a Protection Policy, by Ariette Auduc. From 1830 to 1914, a service for protection and restoration of historic buildings was organized. Until 1876, it made a modest start, with limited means. A doctrine was built up according which the protection of monuments took part in the construction of History and national Memory, under the leadership of the State. This latter pointed out historic buildings and helped cities to restore them, under its scientific supervision. In spite of the assertation that means and assistance had to be concentrated, urgencies are numerous and funds scattered, even after the emergence of the concept of typical monument (monument-type) in 1848. Special laws allowed to launch great restoration sites and to create a policy in current use under the Second Empire and the Third Republic. From 1876 to 1886 funds increased and some important renovation building works were performed by the historic buildings Administration. In the 1890 s the economic slump compelled the Administration to be more rigourous and to find new sources of financing. Just before the vote of the Separation of the Church and the State Act in 1905, the service was no more able to accomplish its missions. This Act meaned the progressive joining of a part of the Cultes Administration budget to the Beaux-Arts one, and meaned raising resources to face to new expenditure because the service become in charge of more and more monuments as cathedrals. That the reason why a new law for the protection of ancient monuments was voted and the Caisse nationale des Monuments historiques was created to find new finances.

Le budget des Monuments historiques 1830-1920 : les moyens d'une politique de protection, par Ariette Auduc De 1830 à 1914, se met en place un service de protection et de restauration des monuments historiques. Jusqu'en 1876, les débuts en sont modestes et les moyens, limités, mais l'objectif est clair: la protection des monuments participe à la construction de l'histoire et de la mémoire nationale, sous la conduite de l'État qui désigne les monuments historiques et aide les communes à les restaurer, sous sa direction scientifique. Les urgences sont nombreuses et les crédits s'éparpillent sur de nombreux monuments, malgré l'apparition de la notion de monument type, après 1848. Des lois spéciales permettent d'entreprendre de grands chantiers qui deviennent la règle sous le second Empire. La Troisième République poursuit cette politique. À partir de 1876, les crédits augmentent, jusqu'en 1886. Cette période de relative aisance permet de fixer une doctrine de restauration autour de quelques grands chantiers conduits sous la direction des Monuments historiques. La crise économique des années 1 890 oblige à une plus grande rigueur dans les restaurations et impose de nouvelles sources de financement alors que le nombre et la variété des monuments historiques ne cessent d'augmenter. À la veille du vote de la loi de Séparation des Églises et de l'État (1905), le Service ne semble plus être en mesure de faire face à sa tâche. Le vote de cette loi entraîne le rattachement progressif d'une partie du budget des Cultes à celui des Beaux-Arts et donc un accroissement considérable des ressources du service des Monuments historiques, mais aussi de ses dépenses puisque le nombre de monuments classés augmente brusquement. Le Service doit être réorganisé pour faire face à des problèmes d'une ampleur nouvelle. Une nouvelle loi de protection est votée et une caisse nationale des Monuments historiques créée qui pourra apporter un complément de ressources.

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