Conserver les archives bancaires : le cas des sociétés de crédit, d'une banque d'affaires et de la Banque de France (1875-1935)

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2005

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Marie-Hélène Chazelle, « Conserver les archives bancaires : le cas des sociétés de crédit, d'une banque d'affaires et de la Banque de France (1875-1935) », Livraisons d'histoire de l'architecture, ID : 10.3406/lha.2005.1013


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« Die Bankarchivierung am Beispiel von Kreditanstalten, von einer Wirtschaftsbank und der Banque de France (1875-1935) », von Marie-Hélène Chazelle Es wird in den Banken sehr viel Archivmaterial produziert : schon in den ersten Jahren nach ihrer Gründung stellten sich ihre Vorstände Fragen über die Aufbewahrung und die Auswahl der produzierten Dokumente. Die Einlagerung der Archive bedeutete eine grofie Investition in Raüme, die stets von Platzmangel und Feuergefahr bedroht waren. Archivdienste blieben trotzdem noch lange unter dem Dach der Hauptstelle der Bank oder in einem abgelegenen gemieteten Ort. Die Bank Crédit lyonnais НеB 1875 als erstes Bankinstitut ein speziell konstruiertes Gebäude in Villeurbanne (Rhône) errichten, um die Archive ihrer Niederlassungen und der regionalen Geschäftsstellen im Departement Rhône aufzubewahren. Anschliefiend wurde 1890 in Chantilly gebaut, um die Archive der französischen und ausländischen Agenturen und der Hauptstelle unterzubringen. So entfaltete sich ein Bautyp, zwar inspiriert durch die Bauten der öffentlichen Archive, doch der Bankwirtschaft angepasst. Die Société Générale folgte nach, indem sie 1896 das Archivgebäude in der rue Championnet (18. Arrondissement von Paris) bauen liefi. Dann folgte die Banque de France und baute ihr Archivzentrum 1914 in Asnières. Dank der Entwicklung der Verkehrsmittel in der Zwischenkriegszeit wurde die Entfernung der Archivlager kein Hindernis mehr. Es scheint, dass die Wirtschaftsbanken weniger Archive als die Kreditanstalten produziert haben, denn die Banque de Paris et des Pays-Bas lieB erst in den Jahren 1920-1930 zwei Archivzentren bauen, um ihren Sitz in der rue d'Antin zu entlasten, wo die gesamten Archive der Bank seit der Gründung gelagert waren. Die Architekten dieser Gebäude verwandten weitgehend neue Materiálen : Eisenbeton und Stahlkonstruktionen als Garantie gegen Feuergefahr, ebenso Glas als Dachbedeckung über den Raurnen, wo die Archive aufbewahrt wurden.

"Preserving bank archives : the case of joint stock banks, a business bank and the Banque de France (1875-1935)", by Marie-Hélène Chazelle Banks generate a considerable amount of archives. Since their early years, bank directors have been trying to solve the problems of selecting and preserving these documents. In most cases, archive departments were located either inside the head office, or in a rented space nearby. The mass of preserved documents was critical, considering the lack of space and fire risks in those premises. In 1875, Crédit Lyonnais was the first bank institution to design a building specifically for archive purposes : located in Villeurbanne (Rhône), it housed the archives created by the bank's original head office and regional branches. In 1890, the bank built additional premises in Gentilly, to stock the archives of its district and foreign branches, and those of its central head office, transferred to Paris in 1882. In doing this, the bank initiated a type of programme based on government archive buildings, though adapted to banking activities. In 1896, Société générale followed suit and built a warehouse located in rue Championnet, Paris (18th district). Then Banque de France set up an archive centre in Asnières in 1914. Between the Wars, the development of the transport network enabled bank institutions to locate their archive premises further away from their head office. It seems that business banks produced less archives than joint stock banks. For instance, only during the 1920s did the Banque de Paris et des Pays-Bas feel the need to have two centres built for the archives produced since its foundation in 1872. Architects in charge of the construction of these buildings mainly used new materials. Reinforced concrete and steel frames minimized fire risks. Rooms where the archives were handled were covered with glass to ensure good light conditions.

« Conserver les archives bancaires : le cas des sociétés de crédit, d'une banque d'affaires et de la Banque de France (1875-1935) », par Marie-Hélène Chazelle. Les banques sont d'importants producteurs d'archives ; dès les premières années de leur fondation, leurs dirigeants s'interrogèrent sur la conservation et la sélection des documents produits. Le stockage d'archives représentait un investissement important dans des bâtiments souffrant constamment du manque de place et du risque d'incendie. Les services d'archives furent néanmoins longtemps logés au sein du siège de la banque ou dans un local loué à l'écart. En 1875, le Crédit lyonnais est le premier établissement bancaire à construire un bâtiment à Villeurbanne (Rhône) spécialement conçu pour conserver les archives de son siège social rhodanien et de ses agences régionales. En 1890, il fait également construire un bâtiment à Gentilly, afin d'y placer les archives des agences départementales, étrangères et celles du siège central. Il développa ainsi un type de programme inspiré par les bâtiments d'archives publiques, mais néanmoins adapté à l'activité bancaire. Il fut imité par la Société générale, qui fit construire en 1896 un local pour ses archives rue Championnet, dans le XVIII arrondissement, puis par la Banque de France, qui installa son centre d'archives à Asnières en 1914. Dans l'entre-deux-guerres, le développement des moyens de transport favorise l'éloignement des lieux de conservation d'archives. Les banques d'affaires semblent avoir produit moins d'archives que les sociétés de crédit car ce n'est qu'au cours des années 1920-1930, que la Banque de Paris et des Pays-Bas fit construire deux centres d'archives pour désengorger son siège de la rue d'Antin, dans lequel avait été stocké l'ensemble des documents produits par la banque depuis sa fondation en 1 872. Les architectes qui construi- sirent ces bâtiments utilisèrent largement les nouveaux matériaux : le béton armé et les charpentes métalliques pour garantir l'incombustibilité du bâtiment, ainsi que le verre pour couvrir les salles dans lesquelles étaient conditionnés les documents.

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