2008
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Dominique Millet-Gérard, « Le bestiaire aurevillien », Littératures, ID : 10.3406/litts.2008.2260
Dominique Millet-Gérard «Le bestiaire aurevillien» Pour stigmatiser la bêtise, Barbey a volontiers recours au bestiaire, qui lui fournit images et bons mots. Notre approche, à partir d’un échantillon de sa prose critique tirée de la série Philosophes et écrivains religieux , sera essentiellement rhétorique : repérage des sources et travail de la citation, élaboration par amplification (métaphores filées, mises en scène, «compositions de lieu») et, au contraire, brièveté épigrammatique : pointes triomphales en clausule. Enfin nous articulerons ce bestiaire aurevillien à l’antique théorie des «trois styles», pour montrer que le modèle principal, le La Fontaine des Fables, est arraché à son idéal de style tempéré pour subir un écartèlement systématique entre style noble (les emblèmes de l’idéal politique et religieux) et style bas (ceux de la décadence moderne) avec parfois de surprenants retournements.