Les croquemitaines en Dauphiné et Savoie : l'enquête Charles Joisten

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1998

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Alice Joisten et al., « Les croquemitaines en Dauphiné et Savoie : l'enquête Charles Joisten », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie, ID : 10.3406/mar.1998.1662


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Résumé En Fr

Joisten (Alice) et Abry (Christian). — The bogeymen in the Dauphiné and Savoie : the Charles Joisten survey. These bogeymen often present themselves as entirely undetermined beings, but also under defined animal or human forms, sometimes like true personifications. Certain are fantastic beings «fallen» into the category of bogeymen. Among these last ones, the «cérémonial» bogeymen lend themselves to différent scenes or dramatizations. These make credible to children the existence of beings in which the parents were able to believe in the past, as much as real dangers of the water, of passer-bys, or of carnivorous animais ; and there are, of course, these other undeniable rea-lities that are the fear of sleep. Functionally, a simple name can be enough to evoke fear. But before even this purely verbal state, one plays peekaboo with the litde ones, on this preverbal oral-facial fear that is the endemic baboo. Later, after the face, the voyage across the process of représentation of those fears leads us from the hypertrophy of the hand, until the derivedkais in passing by the fears that are only essentially in the state of precipitate. Those here embody a type of experiential danger -in a way in the pure state -, as it happens for the numerous «mothers», «old women» of the night, of the wind, of water... The derived fears are already potentially rich for dramatizations, calling for the numerous auxiliaries of parents to make their children obey : one has there elaborate fears, worked by the représentation of kidnapping and of devouring. The animais, who do not seem to be primitive forms of devouring, appear to us also as subjects of derived fears, dramatizable ones. From preverbal to dramatized représentations, even if one refers to recent advances of developemental studies, the typology of this category of demonological beings, here par-ticulary abundant, still leaves a lot to be desired. Le Monde alpin et rhodanien, 2e -4e trimestres 1998, Les croquemitaines. Faire peur et éduquer, pp. 21 à 56.

Joisten (Alice) et Abry (Christian). — Les croquemitaines en Dauphiné et Savoie : l'enquête Charles Joisten. Ces croquemitaines se présentent souvent comme des êtres tout à fait indéterminés, mais aussi sous des formes animales ou humaines définies, parfois comme de véritables personnifications. Certains sont des êtres fantastiques «tombés» en croquemitaines. Parmi ces derniers, les croquemitaines «cérémoniels» se prêtent à différentes mises en scène ou dramatisations. Celles-ci rendent crédibles aux enfants l'existence d'êtres auxquels les parents pouvaient croire autrefois, tout autant qu'aux dangers bien réels de l'eau, des passants ou des animaux carnassiers ; et il y a bien entendu ces autres réalités indéniables que sont les peurs du sommeil. Fonctionnellement, un simple nom peut suffire à la peur. Mais avant même cet état purement verbal, on joue déjà au «faire coucou» avec les tout petits, sur cette peur orofaciale préverbale qu'est l'endémique babo. Plus tard après le visage, le voyage à travers les processus de représentation de ces peurs nous mènera de l'hypertrophie de la main, jusqu'aux peurs dérivées, en passant par les peurs qui ne sont essentiellement qu'à l'état de précipité. Celles-ci incarnent un type de danger expérientiel, en quelque sorte à l'état pur, en l'espèce les nombreuses mères, soient «vieilles» delà nuit, du vent, de l'eau. Les peurs dérivées sont déjà riches potentiellement de mise en scène, avec les nombreux auxiliaires des parents pour faire obéir les enfants : on a là des peurs élaborées, travaillées par la représentation de l'enlèvement et de la dévoration. Les animaux, qui ne semblent pas davantage des formes «primitives» de la dévoration, nous apparaîtront aussi comme des sujets de peurs dérivées, dramatisables. Du préverbal aux représentations dramatisées, même si l'on se réfère aux avancées récentes des études développementales, la typologie de cette catégorie d'êtres démonologiques, ici particulièrement foisonnante, laisse toujours à désirer. Le Monde alpin et rhodanien, 2e-4e trimestres 1998, Les croquemitaines. Faire peur et éduquer, pp. 21 à 56.

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