De la rise à la ruse... les bûcherons bergamasques et leurs représentations dans les Alpes du Nord (Savoie, Dauphiné, Vaud et Valais)

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2000

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Nicolas Abry, « De la rise à la ruse... les bûcherons bergamasques et leurs représentations dans les Alpes du Nord (Savoie, Dauphiné, Vaud et Valais) », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie (documents), ID : 10.3406/mar.2000.1712


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Résumé En Fr

From the «rise » to the ruse : the «bergamasque » woodcutters and their représentations in northern Alps (Savoie, Dauphiné, Vaud and Valais). From the woodcutter to the worker, the status of the transalpine migrant changes. If we compare diffèrent oral or written contemporary accounts, we can notice that the representations for these two migrants diverge. When the presence of the woodcutter is reassuring, the presence of the railway worker is disturbing and the relationships between the two communities can lead to violent conflicts. To account for this disparity, we did emphasize one characteristic which strongly defines the woodcutter -yet this characteristic is not shared with the group of workers. It is the métis, which is the cunning intelligence, a capacity already recognized in ancient times and that links the forester to an apparent modey crew that include the pilot of the boat and the driver of the chariot. But beyond this apparent heterogeneity, we can, on the contrary, see a strong coherence since cybernetics, the science ofcontrol, which is essential to the woodcutter, has its etymological origin -according to the very words of its founder, Norbert Wiener -in the word kybérnêtês, the helmsman of a boat.

Du bûcheron à l'ouvrier, le statut du migrant transalpin évolue. En comparant divers témoignages oraux et écrits contemporains, on remarque que les images retenues pour ces deux types de migrants divergent. Si la présence du bûcheron peut rassurer, celle de l'ouvrier -du rail, par exemple — dérange et les rapports intercommunautaires peuvent déboucher sur des confrontations violentes. Pour rendre compte de cette disparité, nous avons mis l'accent sur une caractéristique qui définit le bûcheron, et qu'il ne partage pas avec le groupe des ouvriers avec lesquels il est pourtant habituellement catégorisé. C'est la métis, l'intelligence rusée, cette capacité reconnue à notre forestier dès l'Antiquité grecque et qui le relie à un groupe d'apparence hétéroclite réunissant le pilote du bateau et le conducteur de char. Mais sous cette hétérogénéité de façade, présente comme telle sur la longue durée, nous pouvons deviner au contraire une forte cohérence puisque la cybernétique, cette science du contrôle essentielle au bûcheron, tire son étymologie — selon les termes mêmes de son fondateur, Norbert Wiener -de kybérnêtês, le barreur qui dirige son navire.

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