Les intellectuels collaborateurs exilés en Suisse

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2002

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Alain Clavien, « Les intellectuels collaborateurs exilés en Suisse », Matériaux pour l'histoire de notre temps, ID : 10.3406/mat.2002.402395


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Résumé En Fr

At the end of the war, several collaborationist intellectuals tried to find a refuge in Switzerland. In spring 1945, a first group ran up against a most restrictive policy. Bern was afraid to annoy Paris. In 1947, with the start of the Cold War, a second group found accommodation easier. Many intellectuals obtained tolerance for their stay, and sometimes even got the provisional status of political refugee. Federal authorities asked them to behave discreetly. They tried to avoid press scandals orchestrated by the left wing, more than show concern about France, which seemed at that time to ignore the issue. These constraints, however, did not prevent several exiles, among them the socially wealthiest or the most politically furious, from publishing their memoires - often tendencious - at the publishers « Cheval Ailé » in Geneva, or to write secretly for the extreme-right monthly, Le Courner du Continent. After the law of amnesty voted in 1953, most of these exiles came back to France.

Dès la fin de la guerre, plusieurs intellectuels pétainistes ou collaborationnistes français tentent de trouver un refuge en Suisse. Au printemps 1945, un premier groupe d'entre eux se heurte à une politique d'accueil très restrictive et plusieurs sont refoulés. Berne ne veut pas irriter Paris avec qui il vient difficilement de renouer des relations diplomatiques. En 1947, avec le début de la Guerre froide, un second groupe d'intellectuels français est mieux accueilli. Plusieurs d'entre eux obtiennent de rester provisoirement en Suisse, avec des autorisations de séjour juridiquement assez floues. Les autorités fédérales exigent d'eux un com portement discret plus par crainte des scandales orchestrés par la gauche que par égard pour la France, qui semble maintenant se désintéresser de cette question. Ces recommandations n'empêchent pas certains exilés, les plus dotés socialement ou les plus furieux politiquement, de publier des ouvrages souvent tendancieux, aux éditions du Cheval Ailé à Genève ou de collaborer secrètement au mensuel d'extrême-droite Le Courrier du Continent. Avec la loi d'amnistie de 1953, la plupart de ces exilés rentrent en France.

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