2004
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Giorgio Petracchi, « La Russie, Orient ou « finistère » de l’Europe ? Un débat entre géopolitique et culture dans l’Italie du XXe siècle », Matériaux pour l'histoire de notre temps, ID : 10.3406/mat.2004.1002
En Italie, le débat italien sur l’identité culturelle de la Russie – la Russie, Europe ou Asie? – a une longue histoire, et se poursuit depuis l’unification de l’Italie et le XIXe siècle, puis tout au long du XXe siècle et jusqu’à nos jours. Après 1861, la culture politique libérale, fondamentale pour l’unification italienne, a ajouté une dimension géopolitique à la discussion. Elle a élaboré une conception particulière de l’équilibre européen qui s’est enracinée et est devenue un axe-clé de la politique étrangère italienne, que ce soit pendant la période fasciste jusqu’en 1936 ou dans l’Italie républicaine d’aprèsguerre. Comme la diplomatie, la culture italienne a développée une idéologie de l’Italie dotée d’un «quelque chose de particulier» qui l’amène à jouer le rôle de médiatrice entre la Russie et l’Europe. La politique de Berlusconi s’enracine ainsi