Istria – Sectorul Basilica Extra Muros. Artefacte din materii dure animale descoperite în campaniile 2001-2004 / Istria – Secteur Basilica Extra Muros, dép. de Constanţa, Roumanie. Artefacts en matières dures animales découverts pendant les fouilles de 2001-2004

Résumé Fr Ro

L’ouvrage offre l’analyse morpho-technologique menée sur un lot d’artefacts composé par outils, objets de parure/ toilette et pièces techniques sur cornes de bovinés et d’ovicaprines (matières premières et ébauches). L’effectif provient des contextes stratigraphiques bien précisés (secondaires : fosses des fourneaux désaffectés datés des trois premières décades du IIe siècle de notre ère), étant constitué pendant les fouilles menées en 2001-2004 par un collectif de chercheurs sous la direction du dr. Viorica Rusu-Bolindeţ (Musée National d’Histoire de la Transylvanie, Cluj-Napoca). Les pièces sont conservées dans les collections du Musée National d’Histoire de la Transylvanie, Cluj-Napoca. L’ouvrage a pour but l’approche systématique des lots d’artefacts de l’industrie des matières dures animales de cet important site du Bas Danube. L’effectif du lot remis pour l’analyse compte 77 pièces. Les matières premières utilisées sont les os longs de bovinés et les cornes de bovinés et de ovicaprines. La typologie contient un lot important composé par lissoirs latérales sur métapodes de bovinés (N = 24). Les procédés de fabrication observables par l’analyse des traces spécifiques conservés sur ces artefacts attestent le débitage par entaillage soigné et intense et le façonnage (préparation de la partie active) par raclage axial intense. Sur cette partie on a aménagé ensuite des lignes transversaux et oblique composées par des impressions ayant la forme triangulaire (1 mm environ) obtenues par l’utilisation d’une pointe métallique, probablement en percussion indirecte multiple ; l’opération a été réalisée d’une manière très précise. Ainsi on a obtenu une surface abrasive efficace pour le façonnage des peaux ou des textiles. L’application d’une force de pression considérable pendant l’usage produisait le fort émoussement de la partie active ; par conséquence elle a été fréquemment ravivée ou aménagée de nouveau sur les autres faces anatomiques de l’os par raclage et percussion indirecte. Ainsi on constate l’existence des pièces ayant une, deux ou quatre parties actives aménagées successivement, ce qui a permis de proposer une typologie de ces objets. Dans la même mesure pendant l’usage intervenait souvent la fracturation au niveau de la partie mésiale ; les fragments ont subi parfois un réaménagement de la même manière. En ce qui concerne le rôle fonctionnel présumé des lissoirs, on peut envisager dans cette étape de l’analyse le façonnage des peaux ou des textiles. L’incidence de l’utilisation exclusive des outils métalliques pour la transformation des métapodes (hache, couteau, scie, pointe) se manifeste par les traces de débitage et de façonnage bien marquées mais moins variées, presque standardisées. Les pièces de toilette/ parure sont représentées par un lot de 34 épingles à cheveux en os, dont plusieurs entières et le reste en état fragmentaire. Les épingles appartiennent aux types : à tête convexe, à tête conique, à tête sphérique, à tête plate. Les pièces ont été obtenues par sciage, abrasion et raclage intense. Un type nouveau est la bande mince en os (3 fragments en provenance des pièces différentes), ébauches ou fragments de pièces finies, obtenues par raclage intense et très précis. Les pièces techniques sont constituées par : métapodes sans traces d’intervention technique, choisies pour la fabrication des lissoirs et découvertes en association avec lissoirs ; cornes de bovinés ; cornes d’ovicaprines (matières premières en cours de débitage par sciage transversal et déchets, 16 pièces). Les résultats de la présente analyse contribuent à la meilleure connaissance de l’insertion de l’industrie des matières dures animales dans les activités artisanales et sociales complexes des communautés istriennes aux débuts de Ière millénaire de notre ère.

Artefactele diverse de os şi corn (netezitoare utilizate probabil la procesarea pieilor sau a textilelor ; ace de păr de os ; materii prime – coarne de vită şi de ovicaprine – pentru fabricarea probabilă a inelelor sau a manşoanelor) descoperite în contexte secundare în zona atelierelor din sectorul Basilica extra muros de la Istria şi studiate sistematic după metodologia actuală a domeniului, documentează în premieră pentru situl vest-pontic activităţi specifice prelucrării materiilor dure animale şi utilizării uneltelor sau pieselor de port/ podoabă produse în cursul sec. al II-lea p. Chr.