1997
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J.L. Ternan et al., « Conversion of matorral land to Pinus forest : some hydrological and erosional impacts / Reboisement de matorral en Pinus : quelques impacts hydrologiques et érosifs », Méditerranée, ID : 10.3406/medit.1997.2993
Un projet de recherche concernant la conservation du sol en Espagne intérieure démontre que le terrassement «en escalier» (banquettes au bulldozer) des zones de matorral et leur boisement avec des Pinus ont des conséquences majeures pour le ruissellement de surface et l'érosion des sols. Le ruissellement superficiel des eaux et l'érosion du sol étaient minimes dans les zones de matorral dense et non-modifié composé de Cistus, bien que des modifications locales de la végétation provoquaient un degré d'érosion élevé. Dans la zone de banquettes, les volumes d 'eau de ruissellement de surface étaient très importants, avec un coefficient de ruissellement annuel allant de 4,5% pour les zones où les arbres étaient bien établis jusqu'à 21 % pour une surface pauvre en végétation. Le taux annuel d'érosion du sol dans les zones en terrasses dont le développement des arbres est réduit, équivalait à une fourchette de 100 à 3500 années d 'érosion dans les zones de matorral stable. Ce phénomène fournit un bon indicateur des taux d'érosion dans les premières années suivant un changement dans l'utilisation des sols. Les paramètres liés au sol, en particulier le taux d'humidité, la porosité, la perméabilité et la stabilité des agrégats, sont d'une importance capitale en ce qui concerne la compréhension des réactions hydrologiques et de celles liées à l 'érosion du sol dans le matorral et dans les boisements de Pinus. Il est suggéré que la gestion d'une végétation de matorral mûre pourrait déboucher sur une stratégie de conservation du sol plus efficace que celle basée sur la plantation des conifères sur des terrasses en escalier.