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1991
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Résumé
Ghislaine Noyé, Les Bruttii au VIe siècle, p. 505-551. Dans la première moitié du VIe siècle, l'économie des Bruttii reste florissante, malgré les signes d'une crise due à des phénomènes relevant de la longue durée (poids des contributions, abus des fonctionnaires) ou ponctuels (raids ennemis, guerre grecque). L'élevage des bovins suffit encore à l'annone de Rome et celui des chevaux au fourniment de l'armée gothique tandis que céréaliculture et viticulture connaissent un essor notable, aux fins d'exportation et de spéculation. Le latijondium, qui associe économie silvo-pastorale et cultures intensives n'a pas éliminé la petite propriété, qui survit autour de certaines villes et sur les franges montagneuses. L'artisanat se maintient, de même que les échanges à petite et grande distance, avec l'Afrique et l'Orient et la circulation des hommes. La guerre gréco-gothique consacre l'ascension des familles de grands possessores dotées de milices privées et marque le début d'un mouvement de concentration dans des habitats défendus de dimensions réduites. Les invasions lombardes, qui provoquent une grave crise sociale, annoncent le «creux de la vague» de la seconde moitié du siècle suivant.