1997
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Jean-Pierre Viallet, « Pour l'histoire d'une célébration anticléricale : le 20 septembre dans l'Italie libérale », Mélanges de l'école française de Rome, ID : 10.3406/mefr.1997.4481
Jean-Pierre Viallet, Pour l'histoire d'une célébration anticléricale : le 20 septembre dans l'Italie libérale, p. 115-137. Si toute célébration «civile» est d'une étude malaisée, la commémoration du 20 septembre offre à l'historien des difficultés particulières : la rhétorique qui l'exprime et la ritualité qui l'accompagne lui échappent souvent; la géographie de la commémoration reste pratiquement à établir. La dimension anticléricale et laïque de ces manifestations commémoratives n'en demeure pas moins évidente dans de nombreux cas. Pourtant, le 20 septembre fut un signe de contradiction plus que d'unité, dans la mesure où ses principaux acteurs furent ceux-là même de l'anticléricalisme militant : les francs-maçons, les libres penseurs et les militants de l'Estrema, relayés, il est vrai, dans les années 70 et 80, par de nombreux libéraux. Dans les vingt ans qui suivirent les solennités de 1895, la commémora- (v. au verso) tion devint sans aucun doute plus populaire et connut une réelle extension géographique. Pourtant elle ne fut jamais une célébration pleinement «nationale». Sa fragilité, en un sens, trahit celle de l'Italie laïque et/ou anticléricale.