1997
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Daniel Tollet, « La reconquête catholique en Europe centrale (fin XVIIe siècle-début XVIIIe siècle) », Mélanges de l'école française de Rome, ID : 10.3406/mefr.1997.4517
Daniel Tollet, La reconquête catholique en Europe centrale (fin XVIIe siècle-début XVIIIe siècle), p. 825-852. Dans le dernier quart du XVIIe siècle, le monde chrétien de l'Europe centrale fut fortement éprouvé par la menace turque. La papauté relança l'idée de croisade : cette idée fut bien reçue en Pologne où la perte de Kamieniec-Podolski était douloureusement ressentie. Grâce aux efforts du pape et malgré la diplomatie française, une alliance fut conclue entre la Pologne et les Habsbourg qui étaient soumis à la pression des Turcs. Cette alliance permit, en 1683, de libérer Vienne puis la Hongrie; pourtant, en même temps qu'elle ouvrait la voie de la reconquête, la Sainte-Ligue favorisait l'expression des contradictions d'intérêts entre les États et au sein même de ceux-ci, ainsi que le recul de l'influence pontificale. En Hongrie, la reconquête par les Impériaux fut l'occasion de la réinstallation de (v. au verso) l'Église catholique dans ce pays : elle se fit par la lutte contre le calvinisme et contre l'orthodoxie au moyen de l'uniatisme. Dans le même ordre d'idée, un effort important pour la conversion des juifs fut entrepris dans l'ensemble de l'Europe centrale, mais couronné de succès très maigres.