Le tombeau de Mélanie Calvat, bergère de La salette à Altamura (Pouilles). Entre reconnaissance officielle et groupes de pression mélanistes
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2005
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Hilaire Multon, « Le tombeau de Mélanie Calvat, bergère de La salette à Altamura (Pouilles). Entre reconnaissance officielle et groupes de pression mélanistes », Mélanges de l'école française de Rome, ID : 10.3406/mefr.2005.10458
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Résumé
Décédée en 1904 dans la petite ville d’Altamura (Pouilles), la voyante de La Salette Mélanie Calvat a bénéficié, dès cette date, de la dévotion et du zèle déployés en sa faveur par le chanoine Annibale di Francia (1851-1927), fondateur d’institutions charitables en Sicile et en Pouilles. De l’éloge funèbre prononcé le 14 décembre 1905 à l’occasion du premier anniversaire de sa mort à l’exhumation de ses dépouilles et à leur translation dans une église de la ville le 2 octobre 1919, ce dernier n’a eu de cesse, dans ses écrits comme dans son activité pastorale, d’entretenir la «réputation de sainteté » de celle qu’il présente comme la «co-fondatrice» de ses Instituts religieux. C’est ainsi que le lieu de sépulture de la voyante, éloigné du sanctuaire de La Salette (Isère), est devenue le refuge des zélateurs du secret et des défenseurs de la mission de Mélanie. Lieu de culte non reconnu, sanctuaire occulté par l’Ordinaire, il traduit la difficulté de conjuguer l’unicité de l’apparition – un lieu, un temps, une image topique – et l’existence de lieux périphériques liés à ses protagonistes. Négligée dans l’historiographie salettine, la sépulture d’Altamura manifeste pourtant l’importance des soutiens ecclésiastiques dont bénéficie la voyante dès son premier séjour italien en 1867.