Le clivage oc-oïl au Moyen Âge : fiction méthodologique

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2005

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Anthony Lodge, « Le clivage oc-oïl au Moyen Âge : fiction méthodologique », Mélanges de l'école française de Rome, ID : 10.3406/mefr.2005.9378


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Résumé Fr

Comment dater la rupture entre les différentes langues romanes, vis-à-vis du latin et vis-à-vis des langues-soeurs ? L’historiographie du français, née au XIXe siècle avec le mouvement général de standardisation, a tendance à ériger des frontières abruptes entre langue d’oc et langue d’oïl et à donner à la spécificité linguistique de chacune une origine précoce. L’étude du dialecte des consuls de Montferrand (Puy-de-Dôme) suggère qu’au XIIIe siècle, les locuteurs ordinaires, en Auvergne comme sans doute partout ailleurs dans le continuum dialectal gallo-roman, étaient habitués à la variabilité inhérente des langues non-standardisées : passer de la langue d’oc à la langue d’oïl faisait partie de leur compétence linguistique générale, exigeant la simple application de formules de conversion automatiques. Le sentiment d’un clivage net entre oc et oïl était l’affaire des clercs confrontés, surtout au XIVe siècle, à deux systèmes d’écriture distincts. La nécessité d’une nouvelle historiographie réintégrant l’évolution des deux langues gallo-romanes s’impose.

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